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[Athlétisme] En quête de minima… et de sensations


Vera Bertemes-Hoffmann, Charel Grethen et Vivien Henz fouleront samedi la piste de Metz.

MEETING ATHLELOR, SAMEDI À METZ Charel Grethen, Vivien Henz et Vera Hoffmann ont choisi la Lorraine pour évaluer leur état de forme. Voire aller claquer un chrono.

GRETHEN VEUT ACCÉLÉRER

Des trois Luxembourgeois de top niveau présents en Lorraine, Charel Grethen a été le plus actif. Après une mise en bouche qui lui a laissé un goût un peu amer au CMCM – «J’ai été trop prudent» –, le miler luxembourgeois a fait des milliers de kilomètres pour aller chercher des points. Et surtout des temps. Mais à Astana, victime d’un lièvre qui n’a pas fait le job, il n’a pas fait mieux qu’au CMCM. Et à Belgrade, si les jambes répondaient mieux, il n’a toutefois pas tenu la distance. Si bien que c’est avec un meilleur temps de 3’40“11 qu’il débarque à un meeting qu’il connaît bien.

Sachant que pour se qualifier pour les championnats d’Europe, il faut courir en 3’37“00, le chemin est encore très long pour l’athlète de 32 ans. Mais ce qu’il a vu à l’entraînement lui permet de se montrer optimiste : «Je crois que la forme est là. Le truc, c’est que jusqu’à présent, je n’ai eu que des courses assez lentes. Et Metz, généralement, ce sont des courses rapides. La start list est bonne, il y a la wavelight et tout cela ça aide.» En effet, alors que les meetings d’Astana et de Belgrade sont labellisés gold, ils ne bénéficient pas de ce système, qu’on a, par exemple, retrouvé à la Coque et qui permet, à l’aide de diodes lumineuses, de suivre un lièvre virtuel.

L’idéal, pour lui, serait donc de courir la fameuse norme. Un chrono très costaud, puisque, il faut le rappeler, il ne l’a couru qu’une seule fois, à l’occasion de son record national du mile à Boston l’an passé. Et justement, si le temps n’est pas au rendez-vous, il a d’ores et déjà trouvé une solution : «Si ça ne passe pas à Metz, je vais m’aligner sur un meeting à Boston sur 3 000 m. C’est une piste très rapide et je suis à peu près certain de réussir à faire la norme.»

1 500 m messieurs : 15 h 34

HENZ S’EST PRÉSERVÉ

Lors du CMCM, Vivien Henz avait non seulement amélioré son record national espoirs. Mais surtout il avait pour la première fois mis Charel Grethen derrière lui : «Depuis que je suis tout petit, Charel, c’est Le coureur luxembourgeois. Quand j’avais 14 ans, je voulais être tout comme lui. Et maintenant, on se retrouve ensemble à s’entraîner. Il est toujours plein de conseils», apprécie le jeune homme de 20 ans. Qui a mis entre parenthèses ses études à Harvard : «J’ai pris une année sabbatique. L’an passé, j’étais frustré avec l’école. Et avec l’entraînement. Certains arrivent à faire les deux à fond, mais ce n’est pas mon cas. Pour moi, l’université, c’était trop dur. J’ai donc décidé de prendre une année pour souffler. Et comme l’école, je peux la faire plus tard et pas l’athlé, j’ai décidé de ne faire que de l’athlé.» Une décision également stratégique : «Avec mon visa, je peux rester trois ans aux USA après avoir terminé mes études. Au lieu de les finir en 2026, je les finirai en 2027. Et donc, je peux rester aux USA jusqu’à Los Angeles.»

C’est ainsi qu’il s’entraîne désormais régulièrement avec Charel Grethen, qu’il a donc battu au CMCM. Mais depuis, il n’a pas couru. Explication : «J’ai quelques soucis au tendon d’Achille. J’ai la maladie de Haglund, une déformation au pied qui fait qu’un os frotte contre le tendon d’Achille. J’avais mal depuis septembre, je suis allé passer une IRM deux jours après le CMCM et maintenant on a le diagnostic. Je vais devoir me faire opérer, mais je ne sais pas quand. Ça fait mal, mais ça ne m’empêche pas de m’entraîner pour autant.» C’est ainsi qu’il limite au maximum les séances avec les spikes, beaucoup plus traumatisantes pour le pied.

C’est donc en serrant les dents qu’il sera, lui aussi, engagé sur le 1 500 m du meeting de Metz : «J’ai la chance d’être licencié à Metz, car sinon, je n’aurais jamais été dans la série A.» Et il est motivé : «Je me sens plus en forme qu’au CMCM. J’avais été un peu trop timide. Là, je vais y aller. Le but est de courir la norme.»

Mais si, là encore, le chrono n’était pas au rendez-vous, il accompagnerait Charel Grethen à Boston : «Pour aller chercher la norme en courant le mile.»

1 500 m messieurs : 15 h 34

HOFFMANN RETROUVE LE SOURIRE

Lors du CMCM, Vera Bertemes-Hoffmann avait tenu à honorer le public de sa présence. Mais l’athlète olympique savait qu’elle ne serait pas au niveau. Victime d’une blessure au genou qui l’a empêchée de s’entraîner pendant deux semaines, où elle ne pouvait même pas marcher, elle avait pris du retard dans sa préparation. Et c’est donc sans surprise qu’on l’a vue terminer son 1 500 m en 10e position avec un chrono de 4’26“16, à des années-lumière de son record national (4’08“73 à Istanbul il y a deux ans). Clairement, si ça n’avait pas été le CMCM à la maison, la mileuse n’aurait pas couru.

Mais depuis, les choses se sont visiblement arrangées : «Je me sens beaucoup, beaucoup mieux! Je n’ai pas raté un jour d’entraînement depuis le CMCM. Je vais courir à Metz et Lyon. Deux bonnes opportunités pour tester ma forme. Normalement, je gagne de la confiance au fil des courses. On va débuter ce processus à Metz et voir où j’en suis.»

La jeune femme, qui vient de fêter ses 28 ans, a suffisamment d’expérience pour ne pas se prendre la tête malgré les échéances qui approchent. Pour aller à Apeldoorn, aux championnats d’Europe, elle doit soit courir en 4’08“00, soit faire partie des 27 concurrentes retenues parmi celles qui ont réalisé la norme (18 actuellement), soit avoir compilé suffisamment de points au world ranking. Quant aux championnats du monde de Nanjing, seules les 30 meilleures, parmi lesquelles 11 ont réussi la norme énorme (4’03“00), auront leur billet : «Beaucoup de courses vont se dérouler dans les deux prochaines semaines. Ça va beaucoup bouger, on fera le point plus tard», indique Vera Bertemes-Hoffmann.

Elle se montre philosophe : «J’ai encore un mois jusqu’à Apeldoorn. Je vois des progrès à l’entraînement, mais je sais que j’ai perdu deux semaines en décembre, ça je ne peux pas l’oublier. Mais avant le CMCM, j’avais le sentiment de tenter de rattraper le temps perdu. Même lors des footings, j’avais la sensation que ça ne roulait pas. Et maintenant, j’ai l’impression que ça roule. On verra comment se passent les prochaines courses. Si après Metz et Lyon, ça ne va pas, je devrai l’accepter. Mais je sens quand même que la forme est meilleure chaque jour.» De quoi briller à Metz? C’est tout le mal qu’on lui souhaite!

1 500 m dames : 15 h 56

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