Certains clubs de DN n’ayant pas encore d’équipe dames se lancent enfin dans l’aventure. En ce début d’année 2025, c’est Strassen qui débute à son tour.
Il y a de belles empoignades entre clubs du top 5 pour la grande reprise chez les dames. Le RFCU aura-t-il le temps de se sentir en danger, à Ell? Le Swift peut-il se faire surprendre par Differdange? On aurait presque envie de dire que pour l’avenir du football féminin, l’essentiel est ailleurs.
Dans les catégories jeunes, par exemple. Où Strassen va lancer sa première équipe de jeunes filles après avoir écumé les écoles du coin et s’être aperçu que finalement, par les temps qui courent, avec l’image véhiculée par les Lionnes, à l’international, réunir une vingtaine de «gamines» ayant envie de jouer ensemble au ballon n’est pas si difficile que ça. «Mais pour, à terme, aboutir à une équipe senior dans quelques années, on n’est pas dupes du fait qu’il nous en faudra au moins le double», admet Luc Hilger, président quand même pas peu fier de sortir son club de l’impasse féminine dans lequel il était englué.
Ils sont près de la moitié, en BGL Ligue, à ne toujours pas avoir d’équipe senior dames. Une anomalie à laquelle certains commencent à avoir furieusement envie de remédier. Et si certaines rumeurs prêtent à des clubs de l’élite des prises de contact pour organiser des ententes, histoire de remplir au moins en partie leurs obligations (encore très relatives) vis-à-vis des dames, certains préfèrent déjà commencer à la base. Rodange, le F91 et la Jeunesse se sont ainsi mis eux aussi tranquillement en route dans ce secteur.
L’UEFA ne leur fait pourtant, pour obtenir la licence, aucune autre obligation que de prouver qu’ils s’intéressent au sujet. Et organiser un tournoi suffit quand il s’agit de montrer patte blanche. Mais la FLF, rassurante sur le temps qu’il reste notamment à Pétange, Hostert et Mondercange, les trois clubs dépourvus de toute section féminine, ne souhaite pas préjuger de la volonté des décideurs de Nyon.
Et si l’on n’imagine pas qu’on puisse, à court terme, sanctionner les clubs qui ne font rien pour promouvoir le football féminin, on pourrait l’imaginer par contre couper dans les subventions. Et cela, visiblement, de plus en plus de clubs souhaitent l’anticiper. Sachant que bâtir quelque chose en partant de rien prend du temps. Sachant que la réglementation qui forcera sous deux ans à ne plus aligner de joueuses en-dessous de 16 ans en Ligue 1 arrivera plus vite que prévu.
Depuis Mondercange, Dan Santos s’en félicite. Le sélectionneur assure ainsi que le secteur est en plein boom et que les effectifs féminins ont plus que doublé depuis sa prise de fonction, en mai 2020. 1 784 dames à l’heure actuelle, 3 700 licences actives en comptant les jeunes. L’avenir se construit aujourd’hui.
Ligue 1, 13e journée
Samedi
19 h : Ell (5) – RFCU (1)
Swift (2) – Differdange (3)
Diekirch (8) – Hosingen/Norden (9)
Mamer (6) – Junglinster (4)
Wormeldange (7) – Mertert-Was. (10)