C’est avec un statut de favorite que Patrizia Van der Weken sera en action, ce vendredi soir en Allemagne.
Le marathon a commencé pour Patrizia Van der Weken! En effet, la sprinteuse luxembourgeoise est en plein dans son triptyque où elle va enchaîner trois compétitions en l’espace de cinq jours. Trois jours après avoir envoyé un nouveau message en remportant le 60 m à Ostrava avec un temps canon (7« 08), la meilleure performeuse mondiale de l’année (7« 07, record national amélioré de deux centièmes, au CMCM) est, ce soir, au départ d’un autre meeting gold, celui de Karlsruhe. Et elle enchaînera dimanche, à Paris, cette fois sur un meeting silver. Sur lequel elle s’était d’ailleurs imposée l’an passé.
Arnaud Starck, son entraîneur, a décidé d’accompagner sa protégée pour cet enchaînement inédit. C’est ainsi que c’est ensemble qu’ils ont quitté, mercredi matin, la République tchèque pour un périple en avion et en train qui a duré toute la journée : «On est partis à 10 h 30, on est arrivés vers 20 h. C’était long», constate le technicien. Même si le voyage, malgré sa durée, s’est fait dans de bonnes conditions. Pas de problème pour être performante donc, ce soir à Karlsruhe.
Son coach attend d’elle le même type de prestation que mardi soir, quand elle avait pris pour la première fois de sa carrière le meilleur sur Ewa Swoboda sur la ligne droite en indoor : «J’attends de voir comment elle réagit sachant qu’elle a déjà fait une course. En tout cas, on est dans la même dynamique. Au vu de ses résultats, elle doit être favorite. Elle y est préparée. Ce n’est pas quelque chose de nouveau pour elle.»
En effet, la pression semble glisser sur ses épaules comme l’eau sur les plumes d’un canard. Toujours appliquée et attentive, la jeune femme de 25 ans a désormais de la bouteille. Rompue aux joutes face aux meilleures mondiales, la finaliste des championnats du monde indoor de l’an passé a déjà prouvé qu’elle savait répondre présent au bon moment.
Des filles très rapides en face
Ce soir, elle aura face à elles certaines filles très rapides, comme l’Allemande Gina Lückenkemper, la Gambienne Gina Bass ou encore la Suissesse Géraldine Frey, qui ont toutes un record en 7« 11. Mais avec ses 7« 07 et 7« 08, sans oublier son 7« 13 en série à Ostrava, Patrizia Van der Weken est, sur le papier, en tout cas, la fille la plus forte. La plus en forme.
À la différence d’Ostrava, le rendez-vous allemand est programmé bien plus tard. En effet, la finale, dernière course de la réunion, est fixée à 21 h 52 alors que les séries auront eu lieu vers 20 h : «Patrizia n’aime pas forcément courir tard. Maintenant, on s’y est préparés. C’est toujours le cas dans les championnats.»
Alors qu’elle sera forcément l’une des favorites pour les championnats d’Europe, dans un mois à Apeldoorn et qu’elle sera bien sûr candidate à sa propre succession comme finaliste mondiale, voire encore mieux, Patrizia Van der Weken, qui avait déjà réalisé une saison indoor 2024 de toute beauté, est repartie sur des bases encore plus impressionnantes. Avec, d’entrée, la meilleure performance mondiale de l’année. Un chrono qui ne tient d’ailleurs qu’à un fil puisque l’une de ses grandes rivales, la jeune Italienne Zaynab Dosso, a couru en 7« 08 à Belgrade.
La Luxembourgeoise est déjà à un très haut niveau. Mais visiblement, il y a moyen de faire encore mieux. De gagner encore des centièmes : «On voit qu’elle peut gagner du temps dans un peu tous les secteurs», constate Arnaud Starck. Le processus est en tout cas en marche, à l’image de ses deux records nationaux du 50 m, battus à Ostrava. Alors que sa meilleure marque était jusqu’alors de 6« 19, elle l’a abaissée à 6« 15 en série puis 6« 12 en finale.
Patrizia Van der Weken va-t-elle enchaîner une troisième victoire de suite? Va-t-elle battre son record national? Réponse, aujourd’hui, en fin de soirée.