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Luxembourg : guerre ouverte contre les poux


Le ministère de la Santé avait édité une brochure sur ces petits parasites mesurant entre 2 et 3 millimètres. Elle contient de précieux conseils.

C’est une invasion dans certaines classes du primaire. Les poux sont un fléau pour les enfants, les parents et les enseignants. Les traitements sont chers, surtout s’il faut les répéter… depuis la rentrée.

En arrivant à son rendez-vous chez le coiffeur pour ses deux fillettes, cette maman a été très vite avertie que la coupe ne pouvait pas être réalisée. En inspectant la tête des enfants, la coiffeuse a repéré la présence de poux et a invité la maman à revenir après avoir traité le problème.

«Depuis le début de l’année, j’ai déjà dépensé 500 euros en shampoing antipoux et en répulsif pour éviter qu’ils ne reviennent, mais il y en a toujours», se plaint-elle. Depuis la rentrée scolaire de septembre, c’est la guerre contre les poux dans plusieurs classes du primaire et c’est un véritable fléau qui cause bien des soucis aux parents comme aux enseignants. «Il n’y a pas de centres antipoux au Luxembourg, alors les parents doivent se débrouiller pour s’en débarrasser, mais il faut que tous les parents prennent soin de leurs enfants sinon le problème persiste», témoigne-t-elle.

C’est aussi le sens du courrier qu’une enseignante d’une école de la capitale, excédée, a adressé à tous les parents. Ce n’était pas le premier. En dépit des «nombreux appels, les poux sont toujours parmi nous», écrit-elle. Dans le courrier que la rédaction a pu consulter, elle prie les parents de bien examiner la tête de leur enfant. «Pour rappel, les poux sont présents depuis octobre 2024 et si tout le monde faisait le nécessaire, cette histoire serait derrière nous…», poursuit l’enseignante.

Elle donne tous les conseils utiles pour «venir à bout de cette invasion», et ce n’est pas une mince affaire. La maman qui témoigne a trois enfants scolarisés dans le même établissement de la capitale et tous ont eu des poux. «C’est une histoire sans fin, il faut faire des traitements avec des shampoings spéciaux qui coûtent au moins 30 euros et prendre le temps de détecter les lentes.»

L’enseignante indique que les parents doivent utiliser un shampoing avec silicone et qu’ils doivent «impérativement» peigner les cheveux des enfants avec un peigne spécial jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, parce que «certains sont très résistants et survivent au shampoing». Or, si un seul survit, «l’invasion recommence», insiste l’enseignante.

Histoire sans fin

C’est une histoire sans fin pour cette maman qui n’arrête pas de soigner ses enfants. «En plus du coût du traitement, c’est toute cette chimie qui me désespère», nous dit-elle. Elle répète les mêmes gestes depuis le mois d’octobre dernier, parce qu’il ne faut plus aucune lente ou plus aucun pou sur la tête de l’enfant après peignage, comme le rappelle également le courrier que tous les parents ont reçu. «Nous avons conscience que cela demande du temps et de la patience, mais si cela est fait correctement, nous viendrons plus rapidement à bout de cette invasion», écrit-elle.

 Pour les enfants n’ayant pas ou plus de poux, il existe également des précautions à prendre.

«Vous pouvez acheter un répulsif en pharmacie ou bien/et mettre quelques gouttes d’huile essentielle de lavande (à partir de 3 ans) dans le shampoing de votre enfant, derrière les oreilles, la nuque, les cheveux et sur ses vêtements, afin de dissuader les poux de venir se nicher sur sa tête. Pensez également à attacher les cheveux de vos enfants», conseille-t-elle.

Le ministère de la Santé avait édité une brochure sur ces petits parasites mesurant entre 2 et 3 millimètres, qui vivent dans les cheveux, se nourrissent du sang du cuir chevelu et provoquent de fortes démangeaisons. Les produits antipoux tuent difficilement les lentes, indique le ministère, raison pour laquelle il est nécessaire de répéter le traitement après une semaine environ pour éliminer les nouveaux poux sortis des œufs.

Les poux ne sautent pas, ils se transmettent par contact direct ou par échange de linge (bonnet, écharpe, casquette, draps, taie d’oreiller et autres) ou d’objets personnels (peigne, brosse, barrette et autres). Le ministère donne une série de conseils pratiques, mais surtout, il demande aux parents de signaler de suite à l’école ou à la maison relais la présence de poux sur la tête de leurs enfants. Les responsables pourront alors avertir les autres parents.

«On espère toujours que ce sera le dernier shampoing, mais l’histoire se répète», dit encore cette maman qui regrette de ne pas pouvoir se rendre dans un centre antipoux pour l’aider dans cette tâche très chronophage.

Pour trouver tous les conseils, les parents sont invités à se rendre sur le site du ministère, sante.lu.

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