Selon Martine Deprez, la ministre de la Santé, 10 à 14% des assurés examinés par la Sécurité sociale pouvaient reprendre le travail.
Lorsqu’un salarié est en arrêt maladie, qu’il présente un certificat de maladie dûment établi par un médecin, la Caisse nationale de santé (CNS) peut procéder à des contrôles pour vérifier le respect des dispositions statutaires, notamment la présence des assurés à leur domicile ou à l’endroit qu’ils ont indiqué comme résidence pour la période couverte par le certificat de maladie.
Ces examens se déroulent à la suite d’une convocation envoyée par la CNS à l’assuré, suivant le nombre de jours de en congé maladie. Lors de l’examen, le médecin-conseil apprécie si l’assuré est capable de reprendre son travail ou non.
Dans une réponse à une question parlementaire des députés DP André Bauler et Carole Hartmann, la ministre de la Santé, Martine Deprez, assure que «10% à 14% des assurés examinés sont considérés comme étant capables de reprendre le travail».
Sur base de l’avis du Contrôle médical de la Sécurité sociale (CMSS), la CNS émet alors une décision présidentielle. L’assuré qui conteste l’avis du médecin-conseil, a la possibilité de faire opposition contre cette décision devant le Conseil d’administration de la CNS, voire par la suite de faire recours devant les juridictions de la Sécurité sociale.
Suivant la tendance de la France et de l’Allemagne, le taux d’absentéisme pour raisons de maladie a bondi entre 2019 et 2023, passant de 3,93% en 2019 à 4,50% en 2023. Pour lutter contre cet absentéisme, Martine Deprez indique que «selon l’accord de coalition, le Gouvernement analysera les raisons du taux d’absentéisme, mènera des actions de prévention en concertation avec les parties prenantes et luttera contre toute forme d’abus en la matière».
Dans ce sens, le ministère est sur le point de mettre en place un groupe de travail «Absentéisme» chargé d’analyser en détail la nécessité d’ajuster le dispositif existant. Le ministre note que ce dispositif pourrait être renforcé par des études plus approfondies pour détecter les raisons de l’augmentation du taux d’absentéisme pour cause de maladie, et surtout, les cas de maladies de courte durée.