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[Handball] Ce qu’il faut retenir de la phase régulière


Avec 92 buts en 14 matches, l’ailier gauche de Dudelange, Aldin Zekan, est le meilleur marqueur de la phase régulière.

Berchem leader malgré une cascade de blessés, un ailier qui caracole en tête du classement des buteurs et le Standard dernier qualifié pour les play-offs. On fait le bilan de la phase régulière.

Débutée le 7 septembre, la phase régulière a pris fin le week-end dernier pour laisser place d’ici peu aux play-offs, que vont disputer les six meilleures équipes du pays, et aux play-downs – aux côtés des pensionnaires de Promotion – pour les deux formations qui ont terminé en queue de peloton à l’issue de ces 14 journées. Ci-après, un condensé des enseignements à tirer de cette première partie de championnat.

Berchem a de la ressource

Si le champion en titre a commencé la défense de son bien avec un effectif au grand complet, les blessures se sont ensuite accumulées. Il y a d’abord eu celle du gardien Scott Meyers, victime d’une déchirure du ligament croisé. Il s’en est ensuivi celle du MVP du précédent exercice, le bondissant arrière Yann Hoffmann, qui a subi une rupture du tendon d’Achille au début du mois de novembre avec les Rout Léiwen lors du duel face à la Croatie comptant pour les éliminatoires de l’Euro-2026. Après quoi, deux autres joueurs de champ se sont également ajoutés à la liste. Le jeune Ben Majerus, gravement touché au genou en fin d’année contre Dudelange, et Léon Biel, gêné par un problème au pied, mais qui est revenu aux affaires courantes depuis.

Avant la trêve hivernale, l’autre gardien, Grzegorz Czapiewski, s’est à son tour sérieusement blessé au pied à Esch. Pour compenser les absences de ses deux derniers remparts, le HCB a appelé à la rescousse le Hongrois Szilveszter Liszkai, qui avait décidé de prendre du recul pour se consacrer au coaching – il a d’ailleurs été nommé entraîneur des gardiennes de la sélection nationale –, et a promu en équipe première Ivan Garcia (17 ans) et Hugo Miltgen (21 ans). Malgré toutes ces péripéties, Berchem occupe la tête du classement avec 24 points, un total identique à celui des Red Boys que les Berchemois, qui profitent d’un meilleur goal-average particulier, ont récemment battu, stoppant ainsi la série de 12 victoires des hommes de Nikola Malesevic.

Il faut dire que le HCB a de la ressource à l’image du jeune Oskar Wener, qui s’est mis au diapason, lui qui disposait d’un faible temps de jeu jusqu’alors, ou encore de Raphaël Guden à qui Marko Stupar a confié les clés du camion et qui depuis brille de mille feux : lors des cinq dernières parties qu’il a jouées, l’international grand-ducal a planté 54 pions, tous contre les quatre autres membres du «Big Five», ce qui lui a permis de grimper au 5e rang des meilleurs marqueurs du championnat avec 76 réalisations à son actif.

Aldin Zekan cartonne avec Dudelange

Un classement dominé par Aldin Zekan, l’un des grands bonhommes de la très bonne première partie de saison du HB Dudelange, troisième à deux longueurs du duo de tête : à 33 ans, l’ailier gauche a trouvé le chemin des filets à 92 reprises. Le Luxembourgeois devance son compatriote et coéquipier en club, David Ojié, le plus âgé des frères Etute, qui comptabilise 86 buts sans avoir tiré le moindre jet de 7 mètres, et le Differdangeois Brice Aillaud (83).

Esch et Käerjeng sur courant alternatif

Derrière ce trio qui va batailler pour le titre, deux équipes devraient lutter pour la 4e place, la dernière vraisemblablement qualificative pour la Coupe d’Europe, Esch et Käerjeng. Incapables de battre un membre du «Big 4» en six rencontres sous l’ère Zoran Radojevic, les Bascharageois et leur nouvel entraîneur Ben Schuster ont retrouvé des couleurs au retour de la pause hivernale en renversant les Eschois, puis ont bouclé la première phase en dominant la lanterne rouge Rumelange. À chaque fois, le HBK a pu s’appuyer sur Romuald Murera et Sébastien Edgar, de retour à la compétition depuis le début d’année.

De son côté, le dernier vainqueur de la Coupe semblait monter en puissance avant les fêtes de fin d’année après un démarrage poussif. Un net regain de forme qui coïncidait avec les come-back des jeunes Bob Kirsch et Loris Labonté. Les protégés de Rajko Milosevic s’étaient alors offert le scalp des Dudelangeois, puis étaient passés à un cheveu de tenir en échec les Berchemois. Mais le début d’année s’est avéré plus compliqué pour le club du président Christian Bock, vaincu deux fois : à domicile devant Käerjeng donc et sur le parquet de Dudelange.

Le Standard, dernier qualifié pour les play-offs

Auteur d’un recrutement à la hauteur de ses ambitions (Alen Blazevic et Miha Pucnik pour ne citer qu’eux), c’est-à-dire se qualifier pour les play-offs, le promu a réussi son pari. S’ils n’ont pas réussi à épingler un gros poisson à leur tableau de chasse, les joueurs de la capitale ont gagné leurs quatre duels face à leurs deux concurrents directs dont le denier en date à Diekirch à l’occasion de la «finale» pour la 6e place. «L’objectif était de se qualifier pour les play-offs et le contrat est rempli. C’est une belle récompense pour tout le groupe», savourait l’entraîneur Lucas Duane.

Sedin Zuzo, toujours au top à 47 ans

Et si le Standard a atteint son objectif, un homme n’y est pas étranger. Il s’agit de Sedin Zuzo qui, à 47 ans, fait toujours des merveilles dans les cages. «Si on arrive à passer la défense, après il faut réussir à passer leur gardien, qui a une énorme expérience. Monsieur Zuzo fait toujours ses matches, il joue avec une telle facilité à son âge», louait d’ailleurs avant la rencontre le technicien du CHEV, Rafael Zmijewski. Qui ne croyait pas si bien dire : bien aidé par sa défense, la troisième meilleure du pays, le natif de Lyon a compilé 14 arrêts dans ce match couperet.

Rumelange passe au travers

S’il nourrissait de grandes ambitions au sortir d’une bonne préparation estivale, à savoir «se qualifier pour les play-offs» avec l’envie d’attaquer la 5e place, le coach de Rumelange, Yves Braconnier, débarqué à la tête de l’équipe l’été dernier après avoir mis un terme à sa carrière de joueur, a vite déchanté. Pourtant, tout avait bien commencé avec ce premier succès obtenu devant les Diekirchois en ouverture du championnat alors que le HBR ne comptait que huit joueurs de champ inscrits sur la feuille de match et suivait les consignes de son entraîneur en direct de Bali où il était en vacances.

Mais après cette victoire inaugurale, les Rumelangeois se sont totalement effondrés, enchaînant 13 défaites. Une spirale infernale due en partie à un effectif loin d’être épargné par des pépins physiques en tout genre. «On n’a jamais eu le même six de base», déplorait l’ancien pivot de Schifflange. Qui nous confiait vouloir mettre l’accent sur le quart de finale de la Coupe, qui opposera son équipe à Käerjeng ce week-end, puis repartir sur de bonnes bases en play-downs.

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