Patrizia Van der Weken débute, ce soir en République tchèque, une période où elle va enchaîner les compétitions.

On l’avait quittée, il y a un peu plus de deux semaines, avec une rentrée tonitruante au CMCM où elle avait abaissé de deux centièmes son record national sur 60 m (7« 07 contre 7« 09 au CMCM 2024). Depuis, Patrizia Van der Weken est repartie à l’entraînement.

L’Ettelbruckoise, qui détient actuellement la meilleure performance mondiale de l’année, a repris son travail quotidien, sous l’égide de son mentor Arnaud Starck : «Elle a eu quelques petites gênes, on a un peu adapté l’entraînement. Mais on n’a pas annulé une seule séance», indique le technicien.

Après une grosse période de boulot, Patrizia Van der Weken se lance dans une nouvelle phase de sa saison indoor. Une phase inédite puisqu’elle va enchaîner les compétitions. En effet, entre aujourd’hui et dimanche, pas moins de trois meetings figurent à son programme. Avant Paris (silver) dimanche, où elle s’était imposée l’an passé, elle sera vendredi à Karlsruhe (gold), où elle avait terminé 2^e en 2022.

Et dès cet après-midi, on la retrouvera au départ d’une compétition qu’elle apprécie tout particulièrement : le meeting d’Ostrava (gold). Deuxième l’an passé derrière l’une de ses plus grandes rivales, la Polonaise Ewa Sbowoda, elle aura éventuellement l’occasion de prendre sa revanche, ce soir en République tchèque contre une adversaire qui n’a pas encore couru cette saison. Dans la course, figure également au départ l’Australienne Torrie Lewis, qui vient d’établir un nouveau record national en 7« 14. En clair, il faudra aller très vite, cet après-midi!

Lors du CMCM, Arnaud Starck le rappelle, sa protégée n’était pas – loin s’en faut – au top de sa forme. Ce qui ne l’avait pas empêchée de claquer un chrono tout simplement exceptionnel. Alors, à quoi faut-il s’attendre pour ces trois rendez-vous consécutifs? Pour le coach, seulement à du positif : «Ce n’est vraiment pas une semaine cruciale. Elle a déjà fait le gros chrono. L’idée, c’est de préparer les championnats (NDLR : d’Europe à Apeldoorn puis du monde à Nanjing), le mois prochain. Elle n’a pas grand-chose à gagner sur les quatre prochaines courses (NDLR : une semaine après Paris, elle sera à Toruń). À part peut-être de la confiance. Mais quand on a couru très vite, la confiance, on l’a déjà. Donc, il ne peut y avoir que du positif. Et en tout cas, pas de négatif.»

Arnaud Starck veut notamment voir comment son athlète va encaisser la fatigue, avec, outre les courses, également la gestion des voyages. C’est notamment pour cette raison qu’il a décidé d’accompagner son athlète sur ce triple déplacement.

Starck attend «une course pleine»

Quant au choix des courses, il s’est fait presque par défaut : «En fait, il y a très peu de meetings gold ou silver. Belgrade, elle ne voulait pas trop courir à cause de la piste, Astana, c’était trop loin. Après, il ne reste plus beaucoup de choix.»

À quoi faut-il s’attendre? Arnaud Starck espère d’abord : «Une course pleine. Si c’est le cas, le chrono sera forcément au rendez-vous.» Et de préciser : «Et si tu fais ça dans une meilleure forme qu’à l’époque où tu as fait ton chrono, le temps va être automatiquement meilleur.» Avec toutefois un petit bémol : «Sur sa course au CMCM, il n’y avait pas de grosse erreur.»

L’entraîneur de la Luxembourgeoise n’en demande pas trop point de vue chronométrique : «Si elle peut courir à chaque fois 7« 15, ce serait quand même bien. L’idée, c’est de stabiliser toutes les phases de course. Il ne faut pas faire un chrono par chance mais grâce à tes acquis. Et la régularité permettra de passer à 7« 10 à tous les voyages et, pourquoi pas un jour, de passer sous les 7« 05.»

En attendant, on se réjouit de retrouver Patrizia Van der Weken à nouveau en action dès aujourd’hui.