En recrutant l’attaquant du Titus, que s’est offert le F91 ? Un joker ? Un complément ? Un titulaire ?
Dudelange a coché toutes les cases de son recrutement hivernal. Il voulait un défenseur central pour apporter de la concurrence au cœur d’une défense à trois assez figée, mais aussi un atout offensif pour compenser notamment le départ de Tony Luisi. Le F91 a fait les deux. Mais dans l’immédiat, l’urgence est quand même plus de trouver une alternative crédible sur le front de l’attaque, où Luisi, bien qu’ayant fini la phase aller à zéro but en dix apparitions, avait bouclé l’année 2024 sur trois titularisations.
Avec lui, ce n’est pas un ancien crack encore largement en quête de repères qui a donc plié bagage. C’est un trentenaire qui émarge à 216 matches de BGL Ligue qui aurait visiblement pu avoir un rôle majeur en deuxième partie de saison si son boulot et un emploi du temps surchargé ne l’avaient pas contrarié. C’est cette montée en puissance-là que Mika Pinto doit compenser. Et avec l’arrivée du Pétangeois Kai Merk, dont le talent ne fait aucun doute (avec 27 buts en 79 apparitions et 5 030 minutes de temps de jeu, depuis son arrivée au Titus, en 2021, il marque en moyenne un but tous les deux matches), la question est permise : l’actuel 2e de DN a-t-il fait une opération en or? Ou prend-il au contraire le risque de miser encore un peu plus sur le seul Samir Hadji?
C’est un deuxième Yannick Schaus ?
C’est que Merk, depuis sa première cape avec le Kirghizistan, n’a jamais vu s’inverser la trajectoire qu’on imaginait pour lui, celle d’un garçon dont le physique aurait fatalement du mal à suivre les nombreux aller-retours vers l’Asie. En 2024, sa sélection a disputé la bagatelle de quinze rencontres et lui en a disputé la moitié, passant une grosse partie des autres sur le banc. «Et à chaque fois qu’il y avait un déplacement, avec les temps de déplacement, il partait pour une dizaine de jours, voire plus», pointe le (futur-ex?) directeur sportif du Titus, Laurent Libert. Dont l’équipe a même parfois dû littéralement se passer de l’Allemand de naissance sur certains matches de championnat, comme face à Rosport, le 1er septembre dernier. Et sans compensation financière, puisque la confédération asiatique ne monétise pas la mise à disposition des internationaux, contrairement à l’UEFA.
Mais restons sur le plan sportif : ce pourrait être gênant si ce rythme international reprenait de plus belle au deuxième semestre 2025. D’ici là, hormis deux rencontres fin mars et deux autres début juin, Mika Pinto devrait pouvoir compter sur une recrue pas trop perturbée par les allers-retours et donc en mesure de refaire du temps de jeu en club une priorité absolue. Avec l’efficacité qui va avec? Dans l’attente d’une confirmation, cela reste à regarder avec circonspection : avec ses 13 apparitions et 2 buts en 630 minutes, Merk ressemblerait presque à un deuxième Yannick Schaus (14 matches et 2 buts en 713 minutes).
Bientôt un nouveau président Le Titus devrait bientôt enregistrer une autre «arrivée». Celle d’un président… allemand, dont le nom reste à officialiser. Ce qui pourrait survenir dans les semaines à venir.