Neuf salariés de cette ASBL de soins et d’aides à domicile vont être licenciés.
Le 22 janvier dernier, l’OGBL et le LCGB ont signé un plan social avec la direction d’AlivePlus, une association spécialisée dans le secteur des soins et aides à domicile et garderie pour enfants ayant des besoins spécifiques.
Pour les syndicats, cette démarche de licenciements présente dans une ASBL publique, est «extrêmement inhabituelle dans le secteur social et sanitaire.» Au total, neuf salariés, tous qualifiés, vont être licenciés. «Alors que les représentants des salariés se plaignent constamment du manque de travailleurs qualifiés, ce sont précisément les salariés bien formés qui sont poussés au chômage. Cette situation incarne un paradoxe dramatique», dénoncent-ils.
D’après les syndicats, ces licenciements ont été ordonnés pour des motifs économiques. «L’ASBL est active dans un secteur entièrement financé par des fonds publics. Du point de vue de l’OGBL et du LCGB, aucun licenciement pour motif économique ne devrait donc avoir lieu (…). Les difficultés financières dont se plaint AlivePlus résultent d’un nombre de travailleurs disproportionné par rapport aux activités réelles. Dans le même temps, des postes ont été créés pour lesquels il n’existait pas de contre-financement correspondant».
10 salariés sauvés
Alors que le premier plan social devait concerner 19 salariés, les syndicats ont réussi à baisser ce chiffre à neuf personnes. Dix personnes ont pu donc être sauvées.
«Même si l’OGBL et le LCGB ont réussi à atténuer les effets sociaux négatifs des licenciements massifs, il est clair qu’un pays comme le Luxembourg ne peut pas se permettre de mettre le secteur sanitaire et social à la rue. Les syndicats OGBL et LCGB exigeront donc des discussions avec les ministères concernés afin d’éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir», concluent-ils.