Auteure de sa meilleure phase aller depuis le passage à 16 clubs en 2020, la Vieille Dame espère faire le plein en février pour acter son maintien en BGL Ligue et commencer à regarder vers le haut.

La fin d’année est toujours propice aux bilans et pour la Jeunesse, il y avait de quoi s’enorgueillir de celui de 2024. Passée de la 15^e à la 5^e place lors du premier semestre, à la faveur d’une phase retour où elle n’a pris que deux points de moins (31 contre 33) que le champion differdangeois, la Vieille Dame a enchaîné en signant sa meilleure phase aller (23 points, contre 14 la saison dernière) depuis le passage à 16 clubs en BGL Ligue en 2020. «Pas mal, a pour un groupe remanié et qualifié de « lamentable« », s’est ainsi félicité l’entraîneur eschois Arnaud Bordi, nommé en novembre 2023, sur ses réseaux sociaux le 12 décembre, au lendemain de la 15^e et dernière journée de 2024.

Le terme «lamentable» n’est évidemment pas le reflet de sa pensée, seulement «des mots qui ont été entendus aux abords du stade», aussi le technicien français préfère «parler de performance exceptionnelle» quand on lui suggère l’idée que son équipe a peut-être surperformé en 2024. Il lui sera peut-être difficile de reproduire une phase retour similaire à celle de l’an dernier, mais ce dont Arnaud Bordi est sûr, c’est qu’il aimerait qu’elle réalise une entame comparable. Avant-dernière à la trêve, la Jeunesse avait remporté ses trois matches de reprise en février et cette mini-série, qui s’était transformée en méga-série (8 victoires de suite en comptant la Coupe) avait conditionné le reste de la saison.

«On veut réussir notre mois de février, car ça va avoir un impact sur la suite», confirme l’entraîneur eschois, dont «l’objectif est de faire une meilleure entame qu’en août» où la Vieille Dame, confrontée à un calendrier il est vrai compliqué (Mondorf, Progrès, Jeunesse, Swift), n’avait pris que deux points lors des quatre premières journées. «Si c’est le cas, calcule Bordi, le maintien sera presque acquis, et on verra si on est capables de se donner l’objectif de regarder plus haut, en commençant par la 7^e et la 6^e place, car on n’est pas loin de ces places-là.»

Huitième à deux longueurs de Mondorf (7^e) et trois de Strassen (6^e), la Jeunesse l’est un peu plus (six points) de la 5^e place du Progrès, à laquelle elle a fini en mai dernier (son meilleur classement depuis sa 3^e place de 2019), ce qui lui aurait donné le droit de disputer le 1^er tour de la Ligue Conférence (C4) si elle ne s’était pas, comme le Swift (dauphin de Differdange), vu refuser sa licence UEFA. Si une qualification européenne via le championnat ou un sacre en Coupe (où la Jeunesse, encore invaincue à la Frontière cette saison, recevra le Progrès en huitième de finale) apparaissent encore très hypothétiques, la Vieille Dame ne resterait pas à quai, cette fois, veut croire Arnaud Bordi.

«De ce côté-là, les choses me semblent plutôt rassurantes, confie le coach eschois. On est dans une bien meilleure situation cette année que l’an passé, et j’ai bon espoir que le premier audit, prévu fin janvier-début février, se passe bien pour nous. Si on nous validait la licence à ce moment-là, ça enverrait le signal aux joueurs que le club travaille bien en coulisses. Si tout va bien, la saison prochaine, on devrait retrouver de la sérénité et des finances correctes.» Et ainsi «continuer à se relever» tout en se montrant «plus ambitieux». Mais si elle peut, d’une façon ou d’une autre, redevenir ambitieuse dès cette saison, la Jeunesse ne se gênera pas.