Le campus pour les 0-11 ans est sorti de terre à Kayl

La commune a, lors d’une visite de chantier, ce jeudi, présenté l’avancée des travaux du futur campus scolaire Widdem. L’école de quartier a pris de l’ampleur.

Se représenter la future salle de sport au sous-sol ou les salles de classe entre deux murs de béton demande un effort d’imagination. Mais, à présent que le gros œuvre est achevé, il est plus aisé d’appréhender ce que sera, d’ici à 2028, le campus scolaire Widdem.

En à peine neuf mois – la première pierre a été posée en avril 2024 – et avec trois mois d’avance, les travaux entrepris dans le centre de Kayl ont permis de détruire un ancien bâtiment scolaire, puis d’ériger à la place, la structure d’un autre de trois étages en forme de L. Parallèlement, l’intérieur d’un bâtiment adjacent était évidé en attendant d’être réaménagé.

C’est ainsi que petit à petit, les anciennes écoles de filles et de garçons se muent en un groupe scolaire capable de recevoir 620 enfants. Un agrandissement nécessaire, puisqu’à l’instar de l’évolution démographique du pays, la commune d’un peu moins de 10 000 habitants n’en finit pas d’en accueillir de nouveaux.

Mais ce ne sont pas seulement 13 salles de classe supplémentaires, par rapport à l’ancienne école, qui ont été prévues. Tout a été pensé pour faire de ce campus de 7300 m², un «projet intégratif», comme l’appelle de plus en plus de ses vœux, le ministère de l’Éducation nationale. Autrement dit, un espace où sera assurée l’éducation formelle et non formelle. «Dans de nombreuses villes, le SEA (NDLR : Service d’éducation et d’accueil pour enfants) ne peut pas proposer de place à chaque enfant, alors qu’ici, ce sera le cas», se réjouit Noémie Engels, chargée des relations publiques de la commune. Quelque 530 enfants du quartier pourront en effet en bénéficier et fréquenter le campus de la crèche jusqu’à la fin du cycle 4, soit de leur naissance à 11 ans.

Tout ce dont les petits ont besoin pour leur épanouissement sera regroupé sur un même site. Les plans prévoient entre 26 et 31 salles de classe, des salles de réunion, une salle de sport divisible en deux, 20 salles multifonctions : salles de kicker, de défoulement, d’accompagnement spécifique, mais aussi une bibliothèque, une cuisine pédagogique… Sans oublier quatre restaurants pour nourrir ce petit monde, dans lesquels les enfants seront répartis en fonction de leur âge. Quant aux adultes, ils devraient aussi y trouver leur compte, puisque la collaboration et les échanges entre éducateurs et professeurs seront facilités par la proximité spatiale.

La date de la prochaine rentrée n’est toutefois pas encore connue. Pour l’instant, les élèves qui occupaient les lieux sont répartis dans une autre école de la ville et dans un bâtiment proche, qui sera d’ailleurs lui aussi intégré au campus. Claude Braque, ingénieur technicien de la commune, fait le point : «Depuis la pose de la première pierre, l’entreprise Pierrard a monté tous les murs, toute la construction de trois étages. C’était presque le plus simple, car on n’avait qu’une entreprise sur le chantier. À partir de maintenant, 4 à 6 sociétés, dépendantes les unes des autres, vont intervenir», glisse-t-il dans un sourire. Le bureau d’architecte Nicklas coordonnera le tout.

«La réalisation des façades en bois va être fournie par Prefalux» et leur pose devrait aller assez vite, explique-t-il, les fenêtres étant intégrées aux blocs de bois avant leur sortie d’usine. «Ça commencera mi- ou fin mai» et en deux mois tout le bâtiment sera fermé, affirme l’ingénieur. «Dès que ce sera fait, poursuit-il, on va commencer par toutes les installations techniques, les sanitaires, le chauffage, la ventilation… et tout ce qui touche à l’électricité, la détection incendie… mais aussi le parachèvement, c’est-à-dire, tous les murs qui seront réalisés en placoplatre.» Les travaux de la toiture, qui sera par la suite végétalisée et sur laquelle des panneaux photovoltaïques seront placés, débuteront en mars.

Les enfants devraient y trouver leur compte. «Avant, il fallait qu’ils prennent le bus pour se rendre au sport, ça ne sera plus le cas», indique Laurent Pelt, maître d’ouvrage. «Et alors qu’on est en plein centre de Kayl, il n’y aura pas de voiture dans l’îlot central du campus, c’est sécurisant», poursuit-il avant de décrire comment sera aménagée la future cour de récréation, qui va être agrandie : «Il y aura un petit kiosque pour que les enfants fassent leurs spectacles lors des fêtes scolaires de fin d’année. Puis là, sur le parvis, indique-t-il en pointant du doigt un espace où pour l’instant trônent des pelleteuses, il y aura un terrain de football et de basket. Et là-bas, en dessous des arbres, des agrès sur lesquels grimper.»

«Tout est pensé pour que les enfants passent une journée agréable», renchérit Noémie Engels. En attendant que les autres écoles de la ville bénéficient, elles aussi, de travaux d’agrandissement, d’envergure moindre cependant.