Accueil | A la Une | Insécurité dans le quartier Gare : Lydie Polfer veut rencontrer le Premier ministre

Insécurité dans le quartier Gare : Lydie Polfer veut rencontrer le Premier ministre


Pour Lydie Polfer, cette entrevue permettrait d’analyser la situation afin de trouver des solutions. (Photo: archives editpress/hervé montaigu)

La bourgmestre de Luxembourg a envoyé un courrier à Luc Frieden pour lui demander un rendez-vous en urgence afin de parler de la situation du quartier de la gare.

Depuis plusieurs années, les riverains de la gare font face à une montée de l’insécurité dans leur quartier miné par le trafic de drogue. Réunis sur un groupe WhatsApp créé en août 2023, les habitants témoignent quotidiennement de leur calvaire et se mobilisent pour obtenir des solutions de la part des autorités. Même les frontaliers, pourtant présents quelques heures seulement, ressentent un sentiment d’insécurité. «Une situation dramatique» pour la bourgmestre de Luxembourg qui a évoqué le sujet lors du City Breakfast, le point presse traditionnel de la capitale.

Pour résoudre le problème, Lydie Polfer a annoncé avoir envoyé, le 10 janvier, une lettre au Premier ministre Luc Frieden afin d’organiser une réunion en urgence sur le sujet. «Nous demandons la constitution d’un groupe de travail, avec au moins le ministre des Affaires intérieures et surtout la ministre de la Justice, ainsi qu’avec les ministres dont il pense qu’ils sont compétents dans cette affaire.» Si la présence policière s’est accrue ces derniers mois dans le quartier Gare, l’élue déplore le manque de moyens de la justice, pointé du doigt la semaine dernière par la procureure générale Martine Solovieff. «La police constate des problèmes, en prend acte, mais c’est à la justice de sanctionner, rappelle Lydie Polfer. Si deux tiers des affaires qui arrivent, sont classées, je suis désolée, mais on ne peut pas l’accepter, alors on ne peut plus parler d’État de droit.»

Sur la radio 100.7, le ministre des Affaires intérieures s’est également exprimé sur le sujet, affirmant que des patrouilles cynophiles supplémentaires devraient être mises en place dans les temps à venir. En attendant, les riverains continuent de s’organiser. «Déçus» de l’immobilisme des autorités, certains évoquent la possibilité de lancer une «milice citoyenne». Une réponse que Léon Gloden ne peut accepter, même s’il n’est pas opposé à une plus grande collaboration entre la police et les habitants.