Après les inondations de la veille, le paquebot Marques Avenue a été submergé par un flot de visiteurs, ce samedi de soldes.
Samedi 11 janvier, début d’après-midi, sur la ZAC de Talange. L’espace commercial est baigné de soleil et c’est un flot de voitures qui submergent les parkings. Week-end classique de soldes, en ce début d’année. À l’exception de quelques (grosses) flaques qui font de la résistance çà et là, c’est comme s’il ne s’était rien passé la veille au soir.
Petit demi-tour temporel : vendredi, sur le coup de 18 h 30, les clients de Marques Avenue étaient invités, via un message radiodiffusé dans la galerie, à enlever leurs véhicules, car l’eau montait dangereusement sur les zones de stationnement. Au final, aucune grosse casse mécanique et une décrue qui s’amorçait au cours de la soirée, même si l’eau grimpait ailleurs dans le secteur. Provoquant la fermeture de certains axes.
Hausse de fréquentation
«Cela fait dix ans que je suis ici, je n’avais jamais vu ça. L’eau est montée aussi vite qu’elle est redescendue», souffle Jérôme Pinard, le directeur de Marques Avenue. Les élus locaux ont joué les intermédiaires auprès des autorités pour une reprise du trafic routier. Même si, entre-temps, l’eau avait cédé du terrain : «Elle s’est arrêtée à un mètre des magasins!»
Mais la ZAC a vite retrouvé son effervescence habituelle. Même en cas de fin du monde, rien n’empêchera les flâneurs du week-end de partir à la chasse aux bonnes affaires! Le patron des lieux, réjoui, attendait «14 000 clients» sur la journée de samedi. Il faut dire que Marques Avenue est un véritable poumon économique, avec ses 70 enseignes et ses 250 salariés : «Malgré les intempéries de ces derniers jours, nous avons 2 % de fréquentation en plus par rapport à la même période l’an dernier.»
Des maires de terrain
Samedi matin, après la montée des eaux, les maires de Talange et Hauconcourt se sont rendus sur les différents axes inondés pour voir si le trafic routier pouvait reprendre. «Nous avons été en lien avec la préfecture, la Dir-Est et les gendarmes pour leur dire que les axes étaient à nouveau praticables», indique Patrick Abate, l’édile de Talange. La plupart des routes coupées dans le secteur sont gérées par le département. «Nous n’avons pas le pouvoir de rouvrir ces axes», rappelle Philippe Wagner, le maire de Hauconcourt.
«Pour nous, c’était important de rouvrir (la bretelle de sortie de l’A31) menant à Marques Avenue. Il était difficilement envisageable de voir 14 000 véhicules traverser Talange», appuie Patrick Abate. Les divers acteurs du territoire prévoient d’étudier les solutions futures face à ces nouveaux phénomènes à répétition. «Franchement, on n’avait jamais vu ça», souffle Philippe Wagner.