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[Cyclo-cross] Marie Schreiber et les filles auront la cote auprès du public


Marie Schreiber, vainqueure d’une manche de la Coupe du monde en décembre à Hulst, sera forcément une grande attraction de ces championnats. (photo Luis Mangorrinha)

Même si un troisième titre consécutif lui est forcément acquis, l’occasion sera belle pour le public luxembourgeois de voir, à l’occasion des championnats nationaux, dimanche à Cessange, celle qui a battu les Néerlandaises en Coupe du monde !

Dans le genre longue série que le championnat du Luxembourg de cyclo-cross peut engendrer, on croyait avoir vu sous nos yeux avec Christine Majerus, invaincue de 2010 à 2022, un tel règne qu’on n’imaginait pas qu’il puisse être égalé un jour. Évidemment, personne ne peut insulter l’avenir, mais Marie Schreiber s’apprête dimanche à enregistrer un troisième titre alors qu’elle n’a que 21 ans.

Bref, pour faire plus court, la pensionnaire de SD Worx -Protime, qui, l’an passé, avait battu son aînée, laquelle avait mis un point d’honneur à relever un défi compliqué (pour son dernier championnat de cyclo-cross, Christine Majerus était juste remise sur pied après une infection au Covid-19 et une saison réduite à sa plus simple expression), paraît partie pour des années et des années de règne.

Ce n’est évidemment pas un objectif. Juste un passage obligé dont l’intéressée s’acquitte d’autant plus volontiers que ses apparitions au pays se font naturellement rares. En octobre dernier, après son succès dans l’épreuve internationale de Contern, elle le rappelait ainsi. «Je suis contente, témoignait-elle. C’est toujours bien de courir à la maison, même s’il n’y a pas de grande concurrence. Une course est une course. Qu’importe s’il y a de la concurrence ou non. Je savais qui était là et qui n’était pas là. J’ai pris ça comme une préparation. C’est toujours bien de rouler avec toute la famille ici…»

Un gros mois de janvier

Il en sera de même pour ce championnat national où la tenante du titre part avec la même cote que Christine Majerus en son temps. C’est donc en songeant aux manches de Coupe de Benidorm (19 janvier), Maasmechelen (25 janvier) et Hoogerheide (26 janvier), ultimes rendez-vous avant les Mondiaux de Liévin (2 février) que Marie Schreiber va se produire.

Après deux week-ends délicats en Coupe du monde (18e à Besançon en étant malade, puis 12e dans le bourbier de Dendermonde, dimanche dernier), Marie Schreiber a donc un programme copieux. Ce passage à la maison est l’idéal pour se régénérer.

Si on revient une année en arrière, au même moment, la championne nationale, qui avait justement lourdement chuté à Zonhoven, était restée longtemps incertaine pour ce championnat. Elle n’était pas passée loin d’une fracture au coude et c’est avec un hématome pas encore résorbé et de multiples contusions qu’elle s’était présentée au départ. Avec le résultat que l’on sait. Rien de tout ça cette année, fort heureusement.

L’an passé, à Hesperange, Marie Schreiber avait remporté son deuxième titre chez les femmes. Photo : luis mangorrinha

Pour le public luxembourgeois qui n’a pas eu la chance de vivre l’expérience d’aller sur l’une ou l’autre manche, pas si lointaine, de la Coupe du monde, l’occasion serra belle de voir celle qui a mis fin à Hulst, à trois ans de succès néerlandais ininterrompu dans cette même Coupe du monde. «Quoi qu’il advienne plus tard, sa saison est d’ores et déjà sauvée», admettait au lendemain de son exploit Misch Wolter, son entraîneur. Quatrième de l’actuel classement général par points, Marie Schreiber est toujours en mesure de viser en espoirs le leadership actuellement occupé par l’Anglaise Zoe Bäckstedt, sa plus farouche rivale en cyclo-cross.

Nina Berton, pour lui faire honneur

Si elle accumulait déjà les tops 10 l’an passé, elle continue manifestement à progresser.  «Grâce à sa saison sur route et sa préparation des chronos (elle avait terminé troisième des championnats d’Europe espoirs de chrono en 2024), puis aussi grâce à son travail à l’entraînement», explique Misch Wolter.

Un tel rayonnement impacte d’ailleurs positivement son environnement. Afin de faire honneur à sa compatriote, Nina Berton, qui n’avait pas forcément prévu de s’aligner au championnat, avec la saison de route qui approche (la pensionnaire de EF-Oatly-Cannondale reprendra sur les épreuves du Challenge de Majorque dès le 25 janvier), y prendra part.

«Je vais participer car je n’ai pas envie, pour Marie, que le podium ne soit pas complet», avait-elle pris soin d’expliquer, à Pétange, le 1er janvier. Nina Berton ou Maïté Barthels, habituée aux épreuves internationales et en nette progression, complèteront donc ce fameux podium.

Chez les espoirs, Liv Wenzel, qui vient d’effectuer un retour retentissant, va tenir le rang de favorite devant Gwen Nothum, très régulière cette saison au pays, mais dont la priorité reste la route, et Layla Barthels, laquelle comme sa sœur, a pris l’habitude de courir les épreuves internationales.

Pas de doute, dimanche, les filles auront la cote auprès du public.