Le coureur de Lotto Development court après un premier titre espoirs en cyclo-cross. Mais il songe déjà à sa saison sur route.
Il filera vers ses 21 ans à la fin du mois de janvier, mais c’est un peu comme si, depuis toujours, Mathieu Kockelmann faisait partie du paysage cycliste luxembourgeois. Car c’est un vrai personnage doté d’une grande spontanéité. Et évidemment de qualités sportives.
Le championnat est toujours source d’une grande motivation ?
Mathieu Kockelmann : Oui, il y a des courses qui n’étaient pas top pour moi ces derniers temps. Mais là, on arrive au championnat.
Comment abordez-vous cette période de l’année ?
Cette année, j’ai un entraîneur (NDLR : Jeroen Dingemans) qui vient du cyclo-cross. Donc, il n’y a pas de problème au niveau de l’équipe. Mais c’est moi qui dois rouler. Ce n’est pas lui. Il faut voir ces prochaines années comment je vais procéder. Mais j’aime disputer quelques cross, dont le championnat. Cela me donne du plaisir.
J’ai un objectif pour l’hiver et cela évite de rester trop longtemps en Espagne où tout le monde attend les premières courses sur route. On ne peut pas faire de grandes sorties d’entraînement lorsqu’on fait des cross, sinon on ne roule pas pour gagner. Je trouve donc que c’est une bonne solution de faire du cross l’hiver.
L’an passé, comme votre frère Raphaël en élite, vous aviez longuement animé la course espoirs. Vous aviez été battu sur le fil par Mats Wenzel. Cette année, le champ est libre ?
En fait, je pense que je ne suis pas le seul (rire).
Avec Mil, on s’entraîne tous les deux sur ce parcours de Cessange quand on fait du cross
Il y aura Mil Morang, que vous connaissez bien…
Tous les deux, on connaît bien le parcours. C’est là qu’on s’entraîne tous les deux ensemble quand on fait du cross. Mil n’habite pas loin de chez moi. C’est le parcours qui est le plus proche. Donc, aucun de nous deux n’aura un avantage.
Ce parcours de Cessange vous convient-il ?
Il faudra voir le jour même de la course, car cela va changer en fonction de la météo du jour. Il faudra savoir prendre les bons pneus. Cela arrive de se tromper…
Vous pensez que cela sera serré entre Mil Morang et vous ?
Oui, vu les courses de Pétange et d’Alzingen, on est presque au même niveau sur la technique. Il n’y a pas une grande différence. On verra si la technique joue ou non. Il ne faudra pas commettre de fautes, mais je pense que c’est la forme du jour qui décidera.
Je n’aime pas le stress. S’il y en a trop, alors je ne peux pas performer
Toute votre famille est concernée par le cyclo-cross. Comment vivez-vous l’approche des championnats ?
Je n’aime pas le stress. S’il y en a trop, alors je ne peux pas performer. Lorsque arrive le championnat, tu roules pour quelque chose. C’est toujours beau d’avoir un maillot. Mais je préfère que tout le monde reste calme. Je me dis que c’est juste une course, cela ne change pas le monde.
C’était déjà le cas l’an passé. Votre frère Raphaël peut viser le titre en élite, comme vous en espoirs. C’est quelque chose dont vous parlez entre vous ?
Ce serait top, c’est clair. Mais si je peux choisir, je l’avais déjà dit ces dernières années, je préférerais que ce soit Raphaël. Je ne me considère plus comme un coureur de cyclo-cross. Si je reçois le tricot, alors je prendrai ça comme un bonus.
Avez-vous votre programme de route ?
Non, pas encore. Je suis un peu impatient (rire). Le 24 janvier, je vais retourner en stage à Altea. Déjà de façon personnelle avec les copains, puis avec l’équipe.