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Arlon : les conditions d’utilisation de la bande de covoiturage allégées


L’initiative sera-t-elle suffisante pour «rentabiliser» la bande ? (photo EDA)

On peut dorénavant emprunter la bande de covoiturage sur l’E411, entre Arlon et la frontière luxembourgeoise, si on est au moins deux dans une voiture. Est-ce que cela sera suffisant pour «rentabiliser» la bande ?

La bande de voiturage sur l’E 411 menant au Grand-Duché peut dorénavant être utilisée par les véhicules occupés par deux personnes, ainsi que par les motos. On en parle depuis plusieurs mois. Le marquage au sol vient d’être modifié.

Auparavant, seuls les véhicules contenant trois personnes au moins pouvaient emprunter cette bande, inaugurée en mai 2019. Et il faut bien reconnaître qu’ils sont très peu nombreux à rouler sur cette portion de 10 km limitée à 50 km/h, entre Arlon et le passage de la frontière à Sterpenich.

Nul besoin d’un bilan chiffré complet (reporté suite à la pandémie, puis postposé vu la décision d’alléger les mesures d’utilisation) pour s’en rendre compte.

Aux heures de pointe embouteillées, les usagers de la route constatent que la bande est très peu utilisée. Et lorsqu’elle l’est, il n’est pas rare de constater que seul un conducteur est présent dans le véhicule…

Autant donc alléger les contraintes d’utilisation de cette fameuse bande de covoiturage, afin de «rentabiliser» les 13 millions d’euros investis par la collectivité.

Rappelons que pour l’instant, la bande s’arrête à la frontière. Une prolongation au Grand-Duché est programmée avant 2035… côté gauche de la chaussée, notamment pour des raisons techniques. En Belgique, la bande se trouve du côté droit de la route, sur la bande d’arrêt d’urgence. Il n’est pas prévu de la basculer à gauche. Trop onéreux.

On parle d’un montant de 20 millions d’euros. Interrogé à de très nombreuses reprises à ce propos par des députés de notre province, le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry (Écolo), a toujours regretté le choix posé par son prédécesseur (NDLR : Carlo Di Antonio) et le manque de concertation avec les voisins grand-ducaux.

Lydie Picard