Malade et 18e, la championne nationale a tenu à finir pour engranger de précieux points, dimanche à Besançon dans la 7e manche de la Coupe du monde.
Le givre avait recouvert les forêts des collines environnantes et l’atmosphère était aussi glaciale que prévu. Pas vraiment le temps idéal pour défendre ses chances lorsqu’on est souffrante. Mais malgré le refroidissement dont elle souffre depuis quelques jours, Marie Schreiber a tenu à jouer crânement sa chance. Celle qui pointait encore à la deuxième place du classement général de la Coupe du monde avant cette septième manche a certes reculé. Classée finalement 18e, elle a aussi perdu la tête du classement espoirs.
Ce qui veut dire que dimanche prochain à Termonde, elle ne portera plus le maillot bleu et blanc désignant la meilleure espoir. Mais on notera que la championne nationale a appuyé sur le bouton survie pour assurer l’essentiel et marquer quelques points. Car son objectif de se montrer la plus constante possible en Coupe du monde reste viable. La voilà désormais quatrième et deuxième espoir (derrière Zoe Bäckstedt, quatrième hier à Besançon).
Sur un circuit en proie à un dégel très partiel, les positions à l’arrivée ont reflété assez parfaitement la forme du moment. Impossible de tricher dans ce contexte. Comme toujours, Marie Schreiber effectuait le meilleur départ. Tout semblait aller dans le meilleur des mondes. Mais la pensionnaire de SD Worx allait effectuer une glissade à l’issue d’une descente vacharde en dévers. Fem van Empel prenait alors la tête et n’allait plus la quitter. La championne du monde était alors flanquée de l’Anglaise Zoe Bäckstedt.
Elle tient à finir
Derrière, la Luxembourgeoise était rejetée au huitième rang, mais patiemment, elle allait momentanément refaire surface. Au point de chasser en cinquième position au premier passage sur la ligne (derrière Fem van Empel, Zoe Bäckstedt, Lucinda Brand et Blanka Vas).
Le circuit franc-comtois s’avérait aussi glissant que physique. Dans ces conditions, seule Ceylin Alvarado manquait à l’appel. L’ancienne championne du monde errait dans un groupe dans lequel s’était incrustée une de ses nombreuses compatriotes, l’ancienne octuple championne du monde (!) Marianne Vos, de retour dans les labourés.
Vu la nature du terrain, les changements de vélo étaient devenus indispensables. Si Fem van Empel campait en tête de course, jamais les écarts ne paraissaient rédhibitoires. Mais il était également impossible de refaire surface en cas de passage à vide.
La hiérarchie était devenue très claire. Derrière Fem van Empel, intouchable, Lucinda Brand, solide leader de la Coupe du monde, était la plus prompte à mener une chasse devenue vaine, alors que la Hongroise Blanka Vas se mettait hors de portée des poursuivantes pour l’octroi de la troisième place.
On notera encore la belle bagarre pour la quatrième place entre Zoe Bäckstedt et Marianne Vos, alors que Ceylin Alvarado eut tout loisir d’observer la scène.
Pour sa part, Marie Schreiber, même malade, eut ce mérite notoire de ne jamais capituler. Car la saison est encore longue…