Sans eux, le début d’incendie au fort dégagement de fumées toxiques aurait viré au drame. Le 17 décembre dernier, trois gendarmes du peloton motorisé de Val de Briey se sont précipités dans une habitation pour sauver la vie à deux personnes âgées. Les militaires, dépourvus d’équipement adapté, n’ont écouté que leur courage.
Retour au mardi 17 décembre, vers 9h. Un véhicule du peloton motorisé de Val de Briey patrouille à Mars-la-Tour. À son bord, le maréchal des logis-chef Maxime Hoerter, le gendarme Hakim El Maggoussi et son collègue Yohan Fagot sont rapidement intrigués par un dégagement de fumée au niveau de la porte d’entrée d’une habitation de la rue de Verdun.
« En s’approchant, on a vu des flammes », relate Yohan Fagot, 25 ans. Les militaires stoppent aussitôt leur voiture. Pendant qu’Hakim El Maggoussi, 30 ans, alerte les sapeurs-pompiers, Yohan et son supérieur âgé de 27 ans foncent chercher des extincteurs dans deux commerces voisins. « En arrivant à la porte en flammes, une dame âgée a ouvert une fenêtre au deuxième étage pour appeler à l’aide », poursuit Hakim. « Une épaisse fumée noire est aussitôt sortie… »
Les trois hommes du capitaine Jérôme Galinier le savent : il y a urgence ! Chaque seconde compte. Les tentatives pour éteindre le feu à l’entrée et passer par la porte sont vaines. Yohan décide alors de casser une fenêtre du rez-de-chaussée. L’intervention se complique encore. « À ce moment-là, on entend un homme âgé nous dire d’une voix effrayée “Ne cassez pas ma fenêtre”. Impossible de le voir, tellement il y avait de fumée. »
Les pompiers admiratifs
«Avec l’aide d’un voisin, on a d’abord fait sortir le papy et on est monté chercher la mamie. Dans les escaliers, on ne voyait pas à 10/20 cm. À tel point qu’en arrivant dans la chambre, je me suis cogné dans le lit», sourit, aujourd’hui seulement, Hakim. Portée, l’occupante de la pièce est à son tour arrachée à une mort certaine.
Les sapeurs-pompiers arrivent quelques minutes plus tard et prennent le relais. Non sans féliciter les gendarmes. Eux, peinent à réaliser. Et encore plus à redescendre… « Dix minutes après notre sortie de la maison, on était encore à 180 battements de cœur par minute ! (au repos, la fréquence cardiaque normale est comprise entre 55 et 85 BPM, N.D.L.R.). »
Pour le trio, la plus belle des récompenses ne tarde pas. «Le moment vraiment plaisant, c’est quand la famille des victimes est arrivée et a retrouvé le couple vivant. On s’est dit qu’ils allaient tous pouvoir fêter Noël avec leur papy et leur mamie.»