[Cyclo-cross] Double rendez-vous avant Noël

Marie Schreiber, troisième au classement provisoire de la Coupe du monde et leader en espoirs, sera à suivre de près à Hulst, samedi, et à Zonhoven, dimanche.

C’est un week-end très dense. Un double rendez-vous de Coupe du monde qui va permettre à l’élite de se mesurer avant les fêtes de Noël, samedi et dimanche, à Hulst aux Pays-Bas et Zonhoven en Belgique, distants d’une grosse centaine de kilomètres seulement. Certes, nous n’en serons qu’aux 4^e et 5^e manches, mais il est évident que Marie Schreiber, qui a replacé cette Coupe du monde comme l’objectif central de sa saison, aimerait forcément garder sa troisième place au classement général qui fait d’elle également la leader du classement espoirs.

Si on songe que son septième rang à Dublin, début décembre, est la pire de sa saison, on réalise la dimension de ses progrès. «En Irlande, elle avait changé de vélo au moment où le groupe de tête se constituait et avait ensuite essuyé une crevaison qui l’a privée d’un top 5 ou même d’un podium», rappelle son entraîneur, Michel Wolter.

Ce dernier constate des progrès évidents. «Cela fonctionne bien et je pense que Marie tire les leçons du passé, analyse-t-il. Avec sa saison sur route et le travail spécifique pour le chrono, elle est devenue plus puissante. Elle est aussi devenue plus mature. Après le départ, elle ne faiblit plus, comme c’était encore parfois le cas les années passées. Sur le terrain, elle a également progressé sur le plan technique. Ce qui est rendu possible lorsqu’on est plus fort physiquement. Si on est plus frais, on commet moins de fautes.»

La gestion du stress et de la pression reste un axe de travail déterminant sur lequel le coach de Marie Schreiber se montre confiant. Car si l’épisode des championnats d’Europe espoirs et sa deuxième place restent un mauvais souvenir, il est temps de se rassurer et de regarder cette réalité en face. Marie Schreiber fait aujourd’hui partie du top 5 mondial, catégories élites et espoirs confondues. «Ça fonctionne très bien en ce moment, on continue d’avancer. L’objectif est d’atteindre régulièrement ce top 5 sur les différentes manches», poursuit Michel Wolter.

Le choix a été fait de privilégier les manches de la Coupe du monde (il en reste huit) jusqu’aux championnats du monde de Liévin, début février. «Marie aurait aimé disputer d’autres courses, et cela était tentant, car il y a de beaux cross, mais ces déplacements génèrent du stress et de la fatigue», justifie son entraîneur.

Le circuit néerlandais de Hulst et le circuit belge de Zonhoven sont sensiblement différents. «Je dirais que Hulst est le parcours type de Marie, c’est même son parcours préféré, alors qu’à Zonhoven, où il y a plus de sable, c’est aussi plus dur physiquement…» Zonhoven reste un mauvais souvenir dans la mesure où elle y chuta l’an passé (dans une descente, elle tomba sur la tête) et ne fut pas en mesure de terminer.

Si elle essaiera de garder ses distances tout au long du week-end par rapport à Fem van Empel et Lucinda Brand, elle jettera forcément un œil sur ses rivales espoirs, telle la championne du monde anglaise Zoe Bäckstedt, qu’elle a dominée dimanche dernier à Namur. Pour le moment, la Néerlandaise Leonie Bentveld et plus encore la championne d’Europe française Célia Gery sont loin derrière. Quant aux Canadiennes Isabella et Ava Holmgren, elles font leur retour en Coupe du monde, comme la Tchèque Kristyna Zemanova (présente seulement dimanche à Zonhoven).

Notons encore que la sélection nationale fera également ce double déplacement avec un quatuor chez les juniors ainsi que les sœurs Maïté et Layla Barthels chez les femmes.

Enfin, dimanche à Hulst, un certain Mathieu Van der Poel commencera sa saison hivernale…