La Luxembourg Confederation appelle le gouvernement à aller plus loin dans l’élargissement des heures d’ouverture des commerces. Elle déplore aussi que la nouvelle réglementation doit être ancrée dans des conventions collectives.
La décision du gouvernement d’étendre les jours et les heures d’ouverture des commerces n’est pas suffisante aux yeux de la Luxembourg Confederation, qui regroupe les patrons du secteur.
La nouvelle réglementation prévoit que les magasins pourront être ouverts de 5 h à 22 h du lundi au vendredi et de 5 h à 19 h les samedis et dimanches. Si cette réforme est considérée comme une «avancée vers la modernisation du commerce local», la revendication de la Luxembourg Confederation demeure une «libéralisation complète des horaires», jugée «essentielle pour permettre aux commerçants de rivaliser pleinement avec les géants internationaux du commerce en ligne». La Luxembourg Confederation renvoie vers une étude dans laquelle 70 % des Luxembourgeois déclarent «acheter régulièrement en ligne, souvent le soir et le week-end». Il serait dès lors «crucial» de leur offrir des «alternatives locales plus flexibles».
Que les heures d’ouverture élargies doivent être ancrées dans une convention collective n’est en outre pas pour plaire à l’organisation patronale. «Associer les heures d’ouverture à un cadre relevant du droit du travail introduit une rigidité injustifiée qui freine la compétitivité des commerçants et leur capacité à s’adapter aux exigences du marché», estime-t-elle. Il serait préférable de miser sur une «approche pragmatique et commerciale, orientée vers la satisfaction des attentes des consommateurs et la compétitivité du secteur». En d’autres termes : réglementer les horaires d’ouverture sans le concours des syndicats.
La Luxembourg Confederation appelle donc à mener une «réflexion approfondie pour instaurer une libéralisation totale des horaires d’ouverture». La réforme envisagée devrait être« perçue comme une étape intermédiaire dans un process plus ambitieux» avec pour objectif «de constituer une alternative crédible face à la domination des grands acteurs internationaux du commerce en ligne».