La Licence IV permettra à l’office de servir de l’alcool et partager des moments de convivialité. De quoi attirer du monde…
Loffice de tourisme communautaire du Bouzonvillois Trois Frontières, à Sierck-les-Bains, restait souvent sur sa faim, ou plutôt assoiffé. Régulièrement, des balades dans les vignes ou dans les villages étaient organisées, des visiteurs venaient acheter une bouteille mais impossible de goûter. De ce constat, Anne Jolas, directrice, s’est mise en quête du Graal : une licence IV. Non sans peine.
«Depuis la reprise en régie de l’office, on était frustré. On pouvait offrir une dégustation de jus de pomme de Belmach, de la limonade de Sierck, mais pas d’alcool. En prime, le lundi quand tout est fermé à Sierck, nous avions des touristes qui entraient et qui rêvaient de boire quelque chose de frais comme une petite bière. Nous n’avions pas le droit de les servir.»
Une licence de débit de boissons était dans le viseur du côté du Boulageois. «Sauf qu’on est arrivé trop tard, elle n’était plus valable. Il faut savoir que pour conserver cette autorisation, le village ou le particulier détenteur doit ouvrir un bar éphémère tous les cinq ans.» Au final, c’est à Flastroff que l’équipe de l’office du tourisme a trouvé son bonheur, achetant le 13 décembre la licence de Pierrette Braun à ses descendants. «Roland Schneider et Helen Hammond, les maires de Flastroff et Sierck-les-Bains, ont accepté la transaction. Tout le monde est ravi que cette licence reste au pays des Trois Frontières et qu’elle contribue à faire la promotion des produits locaux.»
Désormais, il sera possible, sans concurrencer le bar du château fort ou les restaurateurs du coin, de servir un verre aux passants. Des dégustations seront également envisageables ainsi qu’un verre de l’amitié. «Et pourquoi ne pas ouvrir une guinguette l’été ? Obtenir cette licence c’est un peu comme préserver le patrimoine. Avant, il y avait les cafés, ces lieux de rencontres, les ancêtres des réseaux sociaux ! Les offices du tourisme sont en pleine mutation et nous, on a envie d’offrir quelques moments conviviaux aux personnes qui poussent la porte.»
S.F.
(le Républicain lorrain)