CHAMPIONNATS DU MONDE À BUDAPEST Julien Henx et Joao Carneiro, qui ont plutôt réussi leurs débuts dans la compétition, retrouvent une dernière fois le bassin, samedi.
C’est déjà la fin du rendez-vous planétaire en petit bassin. L’occasion de voir une dernière fois à l’œuvre les deux Luxembourgeois inscrits à Budapest : Julien Henx et Joao Carneiro.
Pour le Dudelangeois, qui défend désormais les couleurs des Sharks, la compétition magyare est surtout une étape. Qui doit lui montrer la voie vers le gros objectif de son année : les championnats du monde de Singapour. Alors qu’il se concentre désormais davantage sur le 100 m pap, celui qui est désormais entraîné par le Tunisien Joubrane Touili est arrivé dans la capitale hongroise sans certitudes. Mais avec beaucoup d’envie. Pour sa première course, le 50 m pap dès mardi, le nageur presque trentenaire, qui a décidé de se réinventer plutôt que d’arrêter, avait pour but minimal d’aller chercher son record de la saison, à savoir 23« 76. Mission accomplie, même si les 23« 69 étaient loin de satisfaire le recordman national de la discipline (23« 15 en… 2019) : «J’étais crispé. En plus, je termine dernier de ma course, forcément, tu es déçu. Mais je n’avais pas fait une mauvaise course pour autant. C’est juste que le niveau des autres est complètement dingue», expliquait-il quelques minutes après son entrée en lice.
Et Julien Henx de se projeter rapidement sur la suite : «Souvent quand ça se passe mal en pap, ça va bien en crawl et inversement. En plus, je me sens beaucoup plus à l’aise en crawl pour le moment.» De quoi se montrer optimiste pour le 50 m nage libre, qu’il va disputer ce samedi matin : «Je n’ai pas de temps précis en tête, mais j’espère quand même me rapprocher de mon record national (NDLR : 21« 57).» Christophe Audot, le DTN, s’attend également à une meilleure performance en crawl : «Ça devrait bien se passer, car je pense qu’actuellement, il est un petit peu mieux en crawl qu’en pap.»
Un Carneiro record ?
Le technicien sera également aux côtés de l’autre larron, à savoir Joao Carneiro. Pour sa toute première apparition en championnat du monde, le nageur de Lisbonne voulait devenir le troisième brasseur luxembourgeois de l’histoire sous la minute. Avec même carrément le regard tourné vers les 59« 48 de Raphaël Stacchiotti, qui constituent le record national. Au bout de ses quatre longueurs de bassin, il touche le mur en 59« 82. Le tout alors que sa course était loin d’être parfaite : «Je préfère cela. Ça veut dire qu’il y a de la marge.» Même sentiment pour Christophe Audot : «Il a tout ce qu’il faut pour aller chercher les 59« », résumait-il après cette entrée en matière réussie.
Après ces bons débuts, que peut-on attendre du 50 m brasse, ce samedi matin, pour lequel il a finalement été retenu? Le principal intéressé sait ce qu’il aimerait voir au niveau du chrono : «Je sens que la vitesse est là. Après, la question est de savoir si je peux accélérer davantage alors que je suis plus un nageur de 100-200, je ne sais pas. Selon moi, 27« 30 (NDLR : le record national de Laurent Carnol en 2015), ça va être compliqué. Mais si je parviens à faire mieux que 27« 49 (NDLR : son record personnel, il y a un an au Portugal), je serais déjà très content», indique celui qui est d’ores et déjà le deuxième meilleur performeur luxembourgeois sur la distance et qui était parti en 27« 88 sur son 100 m.
Alors, un record personnel ? Un record national ? Deux records nationaux ? Ou rien de tout cela ? Réponse ce samedi matin dans l’écrin de la sublime piscine de Budapest.