Face à la crise du secteur de la construction, le ministère des Finances a lancé en 2023 de nouvelles aides pour les entreprises en difficulté. Mais plus d’un an après, le bilan reste mince.
Le 24 janvier dernier, le milieu de la construction était officiellement placé en état de crise. Depuis, les faillites ont continué de s’accumuler dans ce secteur qui plombe l’économie luxembourgeoise et notamment le marché de l’emploi. Inquiet de cette situation, le gouvernement Frieden a multiplié depuis son arrivée les mesures envers les entreprises concernées pour favoriser une reprise qui semble enfin pointer le bout de son nez.
Mais dès septembre 2023, l’ancien gouvernement a lui aussi tenté de prendre des dispositions, notamment des aides octroyées à travers la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI). Celle-ci pouvait financer jusqu’à 80% du besoin global de ces entreprises, «sous réserve que le solde de 20% soit financé par la banque intermédiaire». Mais plus d’un an après sa mise en place, peu de candidats ont eu recours à ce «financement anti-crise».
Une enveloppe à peine entamée
Dans une réponse à une question parlementaire de la députée Paulette Lenert (LSAP) sur le bilan du dispositif, le ministre de l’Économie Lex Delles (DP) a révélé que seules huit entreprises ont déposé une demande. Toutes ont été acceptées, ce qui représente des aides d’un total de 1,25 million. Un montant bien faible par rapport à l’enveloppe de 100 millions d’euros allouée à la SNCI.
Malgré ce manque d’enthousiasme, ce financement spécial restera tout de même en vigueur jusqu’au 30 juin 2025. Prévu initialement jusqu’au 30 juin 2024, il avait déjà été prorogé une première fois jusqu’au 31 décembre de cette année. Sans connaître beaucoup plus de succès.