«Astro Bot», un jeu en forme d’hommage aux héros phares des consoles de Sony, a gagné le titre de jeu vidéo de l’année jeudi soir lors des Game Awards 2024, une cérémonie annuelle centrale dans l’industrie vidéoludique.
Sur la scène du Peacock Theater à Los Angeles, le Français Nicolas Doucet, directeur du studio japonais Team Asobi, a remercié son équipe pour sa « générosité ». « Ils ne sont pas dans le calcul, ils pensent juste aux enfants, parce que nous avons l’immense privilège d’être potentiellement le premier jeu entre leurs mains », a-t-il déclaré.
Le jeu de plateformes, qui met en scène les aventures spatiales d’un petit robot, a aussi remporté les titres de « meilleur jeu familial », « meilleure réalisation » et « meilleur jeu d’action/aventure » – des victoires de taille pour le studio de 65 personnes.
Vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires selon Sony (propriétaire de Team Asobi), Astro Bot a décroché la meilleure note de l’année sur le site d’agrégateurs d’avis Metacritic, avec 94 sur 100, ex æquo avec Metaphor: ReFantazio et Elden Ring: Shadows of the Erdtree, deux nominés pour le titre suprême.
Dernier-né du directeur de la saga Persona, Katsura Hashino, Metaphor: ReFantazio n’est pas reparti bredouille. Cette aventure médiévale-fantastique du studio japonais Atlus, éditée par Sega, a reçu les prix de meilleur jeu de rôle et de meilleure narration.
34 000 emplois perdus
Quant à Balatro, un autre favori – un jeu de poker propulsé par des streamers populaires –, il a empoché « meilleur jeu indépendant » et « meilleur jeu mobile ».
Pour leur onzième édition, les Game Awards ont invité plusieurs célébrités à participer, dont l’acteur Harrison Ford et le rappeur Snoop Dogg, qui a interprété une chanson de son nouvel album Missionary.
La cérémonie a aussi fait la part belle aux annonces de nouveaux jeux, dont Intergalatic, par le studio Naughty Dog, réalisateur de The Last of Us.
Josef Fares, le fondateur de Hazelight Studios, a quant à lui présenté avec beaucoup d’enthousiasme et de jurons Split Fiction, un jeu entre science-fiction et fantastique. Son titre précédent, It takes two, s’était vendu à plus de 20 millions d’exemplaires et avait gagné la plus haute récompense en 2021.
Geoff Keighley, l’animateur des Game Awards, est par ailleurs revenu sur la vague de licenciements qui a frappé le secteur cette année, une « triste réalité ».
Il a remis un nouveau prix, baptisé Game Changer (« celui qui change la donne ») à Amir Satvat pour son soutien à de nombreux développeurs au chômage. « Au cours des trois dernières années, nous avons perdu plus de 34 000 emplois », a déploré l’influenceur au bord des larmes. « Cela a des conséquences. On ne peut pas faire de jeux formidables sans des gens formidables. »