Accueil | Politique-Société | Quel usage la police fait-elle de l’IA ?

Quel usage la police fait-elle de l’IA ?


(photo Vincent Lescaut)

Des logiciels d’intelligence artificielle de traduction et de reconnaissance des plaques d’immatriculation sont utilisés par la police grand-ducale.

Associer les termes intelligence artificielle et forces de l’ordre fait naître instantanément des images tout droit sorties de la série Black Mirror. Pourtant, au vu de la description qu’en fait le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) par la police grand-ducale est loin des clichés véhiculés par la science-fiction.

Un article récent du Luxembourg Wort mentionne qu’en guise d’IA, les policiers du pays ont recours à la version gratuite de ChatGPT et au traducteur Deepl. Les députés Ben Polidori et Dan Biancalana ont donc interrogé Léon Gloden pour savoir quels usages faisait la police, de ce qui pourrait constituer une aide précieuse.

«L’IA peut avoir une utilité concrète pour la police, confirme le ministre des Affaires intérieures. Cela pourrait être le cas, par exemple, lors de la reconnaissance d’images dans le cadre de la recherche des auteurs d’infractions, si des fichiers photo volumineux doivent être évalués», avance-t-il.

Plaque d’immatriculation scannée

Oui, mais concrètement, pour quoi les policiers se servent-ils de cette technologie ? «Actuellement, un nombre limité de licences AI payantes dans le domaine de la traduction et de la reconnaissance des plaques d’immatriculation sont utilisées». Ainsi, dans l’application scan présente sur le téléphone portable de service, l’IA permet à l’agent de police de vérifier la plaque d’immatriculation d’une voiture lors d’un contrôle routier.

Le ministre recense les bénéfices de l’IA. «Le travail du policier au quotidien peut être simplifié, que ce soit dans les tâches éditoriales ou dans l’évaluation des dossiers», dit-il, citant la collaboration «avec Europol sur un chatbot interne à la police, qui peut également être utilisé, entre autres, comme outil de traduction». «Bien entendu, la sécurité, la fiabilité et la protection des données sont considérées comme la priorité», a-t-il ajouté. Nous voilà rassurés, la science-fiction ce n’est pas pour demain.