Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les examens des demandes de protection internationale des ressortissants syriens sont suspendus.
Le président syrien Bachar al-Assad tout juste chassé du pouvoir, le débat sur l’accueil des réfugiés syriens a aussitôt ressurgi en Europe. L’Allemagne, d’abord, a annoncé lundi un gel des procédures de demandes d’asile pour les exilés de ce pays, suivie des gouvernements autrichien, suédois, danois, norvégien, belge, britannique, suisse, néerlandais, italien… et depuis ce mardi luxembourgeois.
Le ministère des Affaires intérieures et la direction de l’Immigration viennent d’annoncer par voie de communiqué qu’ils «suspend(ent) momentanément l’examen des demandes de protection internationale des ressortissants syriens».
«Cette suspension est temporaire», indiquent-ils, « le temps d’effectuer une analyse approfondie de la nouvelle situation géopolitique en Syrie en concertation avec les autres États membres». Cette suspension est censée permettre aux Européens de se concerter, se mettre au diapason et «observer comment évolue la situation en termes de droits de l’homme», justifie encore le ministère.
Pendant cette suspension, les demandeurs de protection internationale «continueront à bénéficier d’un hébergement dans les foyers et il n’y aura aucune détérioration de leurs conditions matérielles ou administratives», assure-t-il.
Par ailleurs, si le traitement est suspendu, la possibilité d’introduire une demande de protection internationale par des ressortissants syriens est maintenue. Cette mesure de suspension n’affecte pas la procédure Dublin, conclut le gouvernement.
