Habitué à porter les grands épisodes de l’Histoire à l’écran, Steven Spielberg a présenté son thriller sur la Guerre froide vendredi à Berlin, où se déroule une partie de « Bridge of spies » (« Le Pont des espions »).
« J’ai toujours été un amoureux d’histoire. Tom (Hanks, acteur principal du film, NDLR) et moi avons découvert lors de notre première rencontre que nous étions dingues d’histoire et on a toujours partagé des documentaires, livres et biographies », a confié à la presse le réalisateur américain.
Bridge of spies, dont la sortie est prévue le 2 décembre et dévoilé en avant-première européenne à Berlin -ville qui a longtemps incarné le conflit Est-Ouest-, raconte l’histoire vraie de James Donovan, modeste avocat parvenu à organiser l’échange d’un prisonnier américain en URSS contre un espion soviétique arrêté sur le territoire américain.
Le titre du film fait allusion au célèbre pont de Glienicke, qui reliait pendant la Guerre froide le secteur américain de Berlin-Ouest à Potsdam, en ex-RDA, et faisait figure de lieu idéal pour l’échange d’espions entre les deux blocs.
« C’est un frisson très particulier de parvenir à recréer l’histoire sur les lieux où elle s’est déroulée », a confié Tom Hanks, dont c’est la quatrième collaboration avec Steven Spielberg. « Les lumières de l’Ouest brillaient derrière nous et de l’autre côté du pont c’était quasiment noir, on se serait cru de retour à l’ère de la RDA. C’est le genre d’endroit où j’aurais été comme touriste pour me promener. »
Le réalisateur aux trois Oscars, dont les films ont au total rapporté plus de 9 milliards de dollars pour les seules entrées, s’est de son côté réjoui de pouvoir naviguer entre les genres, des blockbusters comme E.T. ou Jurassic Park aux drames historiques comme La Liste de Schindler ou Munich.
« Le cinéma a toujours été pour moi le meilleur moyen de me débarrasser de mes démons et par conséquent de m’en décharger sur vous », s’est-il amusé.
Spielberg a par ailleurs promis un retour au fantastique pour l’été prochain, faisant allusion à la sortie mi-2016 du Bon gros géant, adaptation du roman pour enfants éponyme écrit par Roald Dahl, à qui l’on doit notamment Charlie et la chocolaterie adapté par Tim Burton.
AFP/A.P