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Une DN faussée avant même Progrès – Swift? «On dira quoi si ça finit sur un 8-0?»


Stefano Bensi est devenu l’entraîneur principal du Fola en novembre 2022, un mois seulement après son 210e et dernier match sous le maillot du club. (Photo : jeff lahr)

La course à l’Europe va-t-elle perdre son principal concurrent, en train d’imploser ?

«Bien évidemment que tout le monde se pose la question de savoir comme ils vont jouer contre le Progrès !» Stefano Bensi enfonce la porte ouverte avec délectation, parce que le coach de Strassen a beau avoir ses propres préoccupations d’outsider auquel Mondorf colle au train par la grâce de son succès sur tapis vert le week-end passé, il sait qu’une seule chose fascine le football luxembourgeois dans son entièreté : le Swift débarquera-t-il avec une équipe U18 dimanche, pour affronter le Progrès ?

Dans le meilleur des cas, Emmanuel Da Costa alignera une équipe purgée de ses frondeurs. C’est-à-dire théoriquement de ses éléments les plus compétitifs du moment. Il y en a que cela révolte. Au premier rang desquels Yannick Kakoko, coach du Racing, qui lutte pour accrocher une place européenne et s’imagine déjà que le Progrès, un de ses principaux concurrents, pourrait prendre les points plus facilement que prévu, ce dimanche.

«Je suis impatient de voir ce que cela va donner. Même si je suis certain que le match se jouera, la question est de savoir avec quelle équipe du Swift. On dira quoi, si cela finit sur un 8-0? Moi, ça me fait chier cette histoire. C’est la honte pour le football luxembourgeois.» Cette question de l’ampleur des scores potentiellement fantaisistes qui vont désormais émailler les rencontres du Swift agite aussi un peu un autre candidat à l’Europe, Marco Martino. «Est-ce que cette affaire va fausser le championnat? On le verra dans les matches qui vont venir, parce que le goal-average pourrait être important.»

Ronny Souto a, de son côté, avoué en avoir un peu ri jaune avec ses joueurs du Fola, dans la semaine, à envier un peu Mondorf d’avoir été là au bon endroit, au bon moment : «Ils se retrouvent avec trois points en plus. Nous, ils nous auraient fait du bien!»

Il ne s’en est pas fallu de grand-chose. Le 2-0 entre le Swift et le Fola date du 3 novembre, à un moment où le ras-le-bol des joueurs hesperangeois n’avait pas encore atteint le stade de l’organisation de la contestation. Si cela avait été le cas, alors ce sont sûrement Mondercange, Hostert ou Rodange qui auraient râlé face à ce «cadeau».

Est-ce un cadeau qui attend le Progrès? Jeff Strasser est convaincu du contraire. «Personne, pas même eux, n’est capable de dire ce que sera leur composition d’équipe dimanche. Moi, je pars du principe qu’ils seront compétitifs. La pire chose à faire, pour nous, serait d’imaginer que ce sera facile.» Peut-être. Mais s’il ne faut pas «imaginer que ce sera facile», il est au contraire «facile d’imaginer». Et tout tend vers l’idée d’un championnat faussé.