« Jihadi John », un responsable britannique du groupe Etat islamique, a été visé par un raid américain mais sa mort n’est « pas encore certaine », a déclaré vendredi le Premier ministre David Cameron.
« Nous ne sommes pas encore certains que la frappe a été un succès », a déclaré M. Cameron devant sa résidence du 10 Downing Street à Londres. M. Cameron a qualifié la frappe « d’acte d’autodéfense », affirmant que « c’était la bonne chose à faire ». « Si la frappe est un succès, ce sera un coup porté au coeur d’Isis » acronyme anglais pour l’Etat islamique, a-t-il ajouté.
Aux Etats-Unis, un haut responsable militaire américain cité par Fox News a déclaré pour sa part: « Nous sommes sûrs à 99% de l’avoir eu ». Un autre responsable militaire cité par la BBC a déclaré de son côté qu’il existait « un haut degré de certitude » que « Jihadi John » ait été tué.
« Jihadi John », de son vrai nom Mohammed Emwazi, était apparu sur des images de propagande au côté de captifs américains, britanniques et japonais en combinaison orange, juste avant leur exécution, proférant avec un accent britannique des menaces à l’encontre des gouvernements concernés. Seuls ses yeux étaient visibles.
Il était apparu pour la première fois dans une vidéo en août 2014 montrant la décapitation de James Foley, un journaliste indépendant de 40 ans porté disparu en Syrie depuis novembre 2012. Deux semaines plus tard, un autre otage américain, Steven Sotloff, subissait le même sort des mains du tueur.
Il figurait aussi à l’image lors des décapitations du travailleur humanitaire britannique David Haines, du chauffeur de taxi de Manchester Alan Henning, de l’américain Peter Kassig, et des otages japonais Haruna Yukawa puis Kenji Goto.
Les témoignages le concernant retracent l’itinéraire d’un jeune Londonien d’origine koweïtienne sans problème, fan de football et de jeux vidéo, jusqu’à sa radicalisation pour devenir un tueur décrit comme « froid, sadique et impitoyable ».
AFP