BGL LIGUE (14e JOURNÉE) L’USH, dans son stade en travaux, construit une infrastructure qui peut lui faire franchir un cap. Mais le maintien en DN serait un premier pas bien plus important.
Elles seront là, les deux dynamiques branlantes du moment, sur la pelouse du stade en travaux Jos-Becker et devant un nombre de spectateurs qui ne bouge pas vraiment malgré des gradins couverts inaccessibles (315 spectateurs de moyenne sur les deux dernières rencontres à la maison). Hostert, cinq défaites consécutives en DN, accueille Rodange, cinq défaites consécutives toutes compétitions confondues.
C’est déjà un peu un match pour le maintien et, pour le club local, rester en BGL Ligue commence à revêtir une certaine importance, car si ses nouvelles infrastructures ne seront pas prêtes avant la saison 2026/2027 (avec tout de même une ouverture des tribunes avant ?), être dans l’élite à ce moment-là donnerait une autre envergure à cette nouvelle tribune trente mètres plus longue et d’une capacité portée à 470 places, dont 390 assises, qui coûtera tout de même 6 millions d’euros.
Les chiffres ne donnent pas le vertige à Jacques Wolter. Pour le président du club, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une mise à niveau. Le «vieux» stade Jos-Becker a vingt ans cette année. Il fallait le moderniser, ne serait-ce que par rapport aux nouvelles normes environnementales, et lui adjoindre une salle pour les contrôles antidopage, un vestiaire de plus pour les arbitres, une salle de fitness, une autre pour le matériel… Wolter pense pratique. Pas forcément immédiatement en termes de développement du club, même si ces travaux doivent aussi permettre d’accueillir dans de meilleures conditions le nombre croissant de ses jeunes.
«Ça va nous coûter 15 000 euros par an»
Pourtant, quand on observe l’évolution des chiffres de fréquentation de certains concurrents depuis qu’ils sont dotés de leur nouvelle enceinte, tels Käerjeng ou Rodange, par exemple, on aurait tendance à y voir un instrument de développement en termes d’image et de moyens. Il serait difficile de contester la capacité d’attraction de la nouvelle buvette du «Becker» (qui devrait faire 30 m2 de plus), entre autres, si ?
Jacques Wolter relativise : «On ne va pas attirer 100 spectateurs de plus par match non plus. Ce sera plus confortable, oui, et je m’attends bien à avoir un peu plus de monde, mais bon… Pour l’instant, on perd surtout de l’argent, puisque tout est fermé. Je dirais que cela va nous coûter au moins 15 000 euros par an.»
Cela, c’est l’avis des bureaux. Un peu plus loin, dans les vestiaires installés pour plusieurs mois dans des conteneurs, Marc Thomé voit les choses de façon nettement plus enthousiaste. Ne serait-ce que parce qu’une tribune est, aussi, l’image de marque d’un club. Pour avoir œuvré à Rosport et son petit bâtiment aussi bien qu’à Differdange, où le Parc des sports d’Oberkorn constitue la plus grande tribune du pays, le technicien sait l’impact qu’a le bâti sur un joueur.
«Bien entendu que c’est un atout ! Les joueurs regardent ça de très près. Je crois très fort en ce genre de développement. Regardez ce qu’a fait Rodange, c’est fantastique! Cela fait grandir un club!»
Autant que ses résultats ? Disons que les deux aspects marchent vraisemblablement main dans la main. Thomé doit déjà garantir, avant même que la perspective 2026/2027 se présente, que l’USH sera encore au plus haut échelon en 2025/2026.
Pour ça, battre Rodange en espérant que Bettembourg, contre Strassen, mais aussi Wiltz, à Differdange, se plantent, serait une bonne idée. Cela permettrait à son équipe de remonter en 11e position à une journée de la phase aller. Et de quitter ses conteneurs l’esprit tranquille pendant que les marteaux piqueurs s’agitent durant la trêve.