Le Parlement portugais a adopté ce vendredi la version finale du budget de l’État pour 2025, le premier du gouvernement minoritaire de droite issu des élections de mars, grâce à l’abstention de l’opposition socialiste.
La loi de Finances a été votée « dans un contexte parlementaire difficile », s’est félicité le Premier ministre Luis Montenegro, dont le gouvernement présentait sa première loi de finances depuis son arrivée au pouvoir.
« C’est un budget qui comprend l’essentiel du programme du gouvernement, mais aussi de nombreuses propositions de l’opposition », a-t-il ajouté.
Rejeté par tous les partis d’opposition sauf le Parti socialiste, le texte a été adopté avec les voix de la coalition gouvernementale de la droite modérée.
Sans l’abstention des Socialistes, un rejet du budget aurait pu provoquer de nouvelles élections législatives anticipées, moins d’un an après celles de mars dernier, qui ont vu le pays ibérique basculer à droite mais sans que l’exécutif de Luis Montenegro n’obtienne la majorité absolue.
Fiscalité allégée pour les jeunes
Son premier budget prévoit un nouvel excédent public de 0,3 % du PIB en 2025, après un surplus de 0,4 % cette année et une réduction de la dette publique à 93,3 % du PIB.
Il table sur une croissance économique de 1,8 % cette année, puis de 2,1 % l’an prochain.
La loi de finances comprend des mesures visant à alléger la fiscalité des jeunes jusqu’à 35 ans ainsi qu’une baisse de l’impôt sur les profits des entreprises, d’un point de pourcentage, à 20 %.
Elle prévoit également une hausse des pensions de retraite ou la fin des coupes salariales de 5 % appliquées aux responsables politiques depuis 2010, lorsque le Portugal avait dû commencer à prendre des mesures de rigueur budgétaire en pleine crise de la dette de la zone euro.
En matière de revenus, le gouvernement a également décidé d’augmenter le salaire minimum de 820 à 870 euros mensuels sur 14 mois, soit 1,015 euros sur 12 mois.