Nouvelle semaine, nouvelle réunion cruciale de la communauté internationale pour préserver l’environnement planétaire.
Après la COP16 sur la biodiversité, qui s’est soldée début novembre à Cali par un cuisant échec, et la COP29 sur le climat, qui vient de s’achever à Bakou sur un résultat très mitigé, l’ONU réunit depuis hier à Busan, en Corée du Sud, 178 États membres pour conclure un traité mondial contre la pollution plastique.
Une nouvelle fois, le ton est alarmiste et les appels pressants. «Cette conférence est bien plus que la rédaction d’un traité international. C’est l’humanité qui se mobilise face à une menace existentielle», souligne le président des débats. «Nous sommes face à une crise du plastique massive», clame de son côté la cheffe du programme de l’environnement de l’ONU.
Les chiffres illustrant cette crise sont aussi clairs que les données documentant la dégradation de la biodiversité et le réchauffement climatique. Des microplastiques sont présents dans tous les aliments que nous consommons
Ils se retrouvent donc dans pratiquement toutes les parties du corps humain, y compris le cerveau, et dans le lait maternel. Entre 2000 et 2020, la production mondiale a quasiment doublé et elle devrait encore être multipliée par deux d’ici 2040. Plus de 20 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans la nature, souvent après seulement quelques minutes d’utilisation.
La gravité de la situation n’est pas à négliger. Pourtant, ce sont encore une fois deux camps très opposés qui vont s’affronter dans les jours à venir pour trouver un accord déterminant.
Comme lors de la COP29, les grands producteurs de pétrole seront parmi ceux qui s’opposent à des réglementations contraignantes. Oui au recyclage et à la gestion des déchets, mais pas question de remettre en cause la production de plastique.
«Après l’échec de deux sommets consécutifs sur la nature et le climat, Busan doit être un refuge contre l’inaction en matière de nature et de climat», implore le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Mais est-ce que la volonté politique sera cette fois présente? Rien n’est moins sûr, alors que le constat reste le même : la Terre n’a pas besoin de l’homme pour survivre. C’est bien l’inverse.