Incapables de se départager, Berchem et le HBD ont perdu un peu de terrain sur les Red Boys. Diekirch, de son côté, en repartant d’Esch avec un point, s’est relancé dans la course au maintien direct.
Un nul qui n’arrange (presque) personne
Décidément, ces deux-là sont incapables de se départager cette saison. Après leur spectaculaire match nul voici bientôt deux mois au centre sportif René-Hartmann, où les nombreux spectateurs avaient pu assister à une pluie de buts (82, le plus haut total de la saison jusqu’à présent), Berchem et Dudelange ont remis le couvert le week-end dernier à Crauthem. Au terme d’un nouveau festival offensif (78 buts marqués) devant des tribunes copieusement garnies, deux des candidats à la couronne se sont une nouvelle fois quittés dos à dos (39-39).
Les locaux, privés de Yann Hoffmann et de Léon Biel et qui ont dû faire sans Ben Majerus, contraint de quitter le parquet en raison d’une blessure, ont égalisé à cinq secondes de la sirène par l’intermédiaire de l’expérimenté ailier droit Daniel Scheid, s’évitant ainsi une deuxième défaite consécutive en championnat, ce qui ne leur est plus arrivé depuis septembre 2022, excepté en toute fin de saison dernière une fois le titre en poche. Et les Dudelangeois avaient quant à eux pris deux unités d’avance dans les tout derniers instants de la partie après avoir pourtant couru derrière le score pendant près de 50 minutes.
Un résultat qui fait les affaires des Red Boys, faciles vainqueurs d’une équipe de Rumelange en perdition (33-17). Leader depuis le milieu de la semaine dernière, Differdange, qui a profité de ce duel face à la lanterne rouge pour faire souffler certains cadres et donner davantage de temps de jeu à des joueurs d’ordinaire peu utilisés à l’image d’Ewen Leleux (4 buts) ou encore Diogo Guerreiro (2 buts), compte désormais deux longueurs d’avance sur les Berchemois et quatre sur les hommes de Martin Hummel, qui doivent encore disputer une rencontre en retard à Esch.
Un nul au goût de victoire
À voir la joie des Diekirchois au coup de sifflet final, dont celle particulièrement expressive du gardien Eric Post, qui bondit du banc pour venir enlacer son compère Bruno Fernandes, auteur d’une ultime parade sur une tentative de l’ailier droit Tom Krier, on pourrait croire que le CHEV vient de réaliser un immense exploit dans la salle d’Esch. Ce n’est pas le cas, mais c’est tout comme pour des Nordistes emmenés par Jacek Luberecki, deuxième meilleur artilleur de l’Axa League ex æquo avec le Differdangeois Daniel Tako (60 buts en 10 journées), pas loin de créer la sensation quelques mois après avoir épinglé Käerjeng, l’un des autres membres du «Big Five», à leur tableau de chasse.
Il faut dire que ce point du match nul glané chez le dernier lauréat de la Coupe (25-25) a relancé les hommes de Rafael Zmijewski, qui assure l’intérim en attendant de trouver un successeur à l’Allemand Werner Klöckner, dans la course à la sixième place, la dernière qualificative pour les play-offs, synonyme de maintien à l’issue de la première phase.
Du moins jusqu’à ce week-end, puisque le Standard (6e), en déplacement du côté de Rumelange, a l’occasion de prendre trois points d’avance sur les handballeurs du CHEV qui, dans ce cas, seraient contraints de s’offrir une nouvelle performance de taille face à Dudelange, aux Red Boys ou aux Bascharageois avant de terminer l’année civile par la réception du… Standard dans ce qui pourrait être une vraie finale.