Avant de retrouver les préqualifications de la Coupe du monde 2027 contre la Roumanie dimanche, les Luxembourgeois se testent face au SLUC.
Alors que ces dames viennent de disputer leur fenêtre FIBA avec les qualifications de l’Euro-2025, c’est au tour de leurs homologues masculins d’avoir droit à leur pause internationale. À la différence très nette que pour eux, la donne est bien différente puisque Thomas Grün et ses coéquipiers sont engagés dans une course, ils l’espèrent, de très longue haleine à l’occasion des préqualifications de la Coupe du monde 2027.
Le début d’un voyage interminable pour tenter d’aller chercher une plus qu’hypothétique place au tour suivant, puis au tour suivant… puis au tour suivant. Et pour ne rien arranger, alors qu’il y a dix équipes concernées par ce tout premier tour, le Luxembourg a hérité d’un des deux groupes à trois, si bien qu’alors que les autres groupes ont à chaque fois deux matches officiels pendant la fenêtre FIBA, le Luxembourg doit lui composer.
Lors du premier break international, les joueurs grand-ducaux avaient d’abord frappé très fort, en remontant 23 pts dans le dernier quart pour aller finalement s’imposer après prolongations en Roumanie. Un exploit avec, comme détonateur, un certain Max Logelin, qui effectuait ses grands débuts sous le maillot de la sélection, tout simplement époustouflant dans le money time. Une superbe prestation malheureusement quelque peu réduite à néant trois jours plus tard quand, à domicile, les Luxembourgeois ont sombré face à la Norvège.
Pour cette deuxième fenêtre, en attendant la troisième en février prochain, Clancy Rugg et compagnie n’ont donc qu’un seul match de qualification à disputer. Ce sera dimanche, à la Coque, contre la… Roumanie. Mais pour se mettre dans les meilleures dispositions possibles, il fallait trouver un adversaire pour préparer les joueurs. Et c’est tout naturellement que Ken Diederich, le sélectionneur, s’est tourné vers Sylvain Lautié. Si, au Luxembourg, le technicien est connu pour avoir été le coach du Basket Esch, il est surtout réputé en France pour avoir remporté la Coupe Korac avec Nancy, club qu’il a depuis fait remonter en Pro A, la première division française. Le SLUC occupe d’ailleurs actuellement une place en milieu de tableau avec un bilan de 4 victoires pour 5 défaites : «Je vois Sylvain souvent. J’étais encore à Nancy samedi. Nous, on avait besoin de répétitions, on n’a pas joué depuis le mois de février. Bien sûr, le résultat n’est pas primordial. C’est un match entre copains. Et je suis très content qu’un grand club comme le SLUC vienne une deuxième fois (NDLR : il y avait déjà eu un match amical en février 2023). C’est une petite réclame pour eux, en espérant que ça donnera l’envie à des Luxembourgeois, voire à des sponsors d’aller les voir», confie le «Monsieur basket» du Luxembourg.
Sur le papier, une formation de l’élite française avec que des pros et une tripotée de joueurs US, ça devrait être plus costaud qu’un Luxembourg où les pros se comptent plus que jamais sur les doigts d’une main et avec un seul Américain naturalisé, Clancy Rugg. Mais, on l’a dit, le résultat n’est pas capital. C’est pourquoi les deux coaches ont prévu d’effectuer une large revue d’effectif : «Les joueurs du SLUC s’entraînent tous les jours ensemble. Sylvain leur a donné trois jours de congé, ils ont repris l’entraînement mercredi avant de nous affronter. Il m’a déjà dit qu’il ferait beaucoup jouer les jeunes. Mais il vient avec toute l’équipe. Avec ce match, on peut trouver du rythme et les bonnes rotations.»
«Une belle intensité» à l’entraînement
Si les Nancéiens seront au complet, c’est également le cas des Luxembourgeois, puisque Ken Diederich a pu compter sur les 16 joueurs qu’il a préconvoqués depuis vendredi, même si certains n’ont rejoint l’équipe qu’à l’issue de leurs matches du week-end. Mais ils ne seront que 12 sur la feuille de match. Et pas forcément les 12 qui y figureront trois jours plus tard, face à la Roumanie : «On aura encore trois entraînements entre les deux matches», note-t-il.
Ce qu’il a vu lors des séances lui plaît : «On est bien. Les gars montrent une belle intensité, les jeunes comme les plus expérimentés.» Si les piliers sont toujours au rendez-vous, les jeunes pousses devraient progressivement s’installer durablement dans la rotation. Avec un Ben Kovac qui est désormais le chef de file des pros luxembourgeois : «Il a un rôle à jouer dans les prochaines années. Il a raté deux fois les JPEE, notamment celle où on a gagné l’or. Il a des trucs à prouver.» Le technicien a également retrouvé un Max Logelin qui continue de grandir : «Il a progressé, notamment mentalement», un Malcolm Kreps qui s’est étoffé du côté des Den Helder Suns : «Il est devenu plus physique», sans oublier la pépite Dorian Grosber, qui vient d’inscrire ses premiers points en Euroleague même si, il est vrai, il a bénéficié de tout un tas de circonstances puisqu’il y avait pas moins de huit blessés dans les rangs de l’Alba Berlin : «Il s’est bien entraîné. Il a beaucoup progressé. Il va jouer plus de minutes même s’il n’intégrera pas tout de suite le cinq. Il faut lui laisser le temps de se construire.»
Une foison de jeunes, voire de très jeunes qui rend Ken Diederich optimiste : «On veut enchaîner avec les jeunes. Faire une transition en douceur quand les plus anciens ne seront plus là.»
En attendant, place au moment présent. Et à cette sympathique rencontre face au SLUC. Avant de retrouver la Roumanie dimanche, pour les choses très sérieuses.
Ce soir (19 h) : Luxembourg – SLUC
Le groupe
Ken Diederich choisira ses 12 joueurs parmi ceux-ci : Philippe Arendt, Malcolm Kreps, Ivan Delgado, Sticky Gutenkauf, Dorian Grosber, Thomas Grün, Christophe Jack, Ivor Kuresevic, Joe Kalmes, Ben Kovac, Alex Laurent, Max Logelin, Yannick Verbeelen, Oli Vujakovic, DJ Wilson.