Au sortir de cette campagne décevante, Paul Philipp ne semblait pas enclin à tirer à vue sur son sélectionneur. Mais il semblait attendre avec impatience la certitude que ses Rout Léiwen joueraient un barrage, qui doit être validé ce mardi 19 novembre au soir après le match de l’Azerbaïdjan en Suède.
Paul Philipp avait le regard dans le vague, lundi soir, aux alentours de 22 h 50. Il ne restait déjà plus grand monde dans le stade et l’homme fort de la fédération faisait face au terrain, visiblement perdu dans ses pensées. Il a fallu que l’un de ses bras droits, Marco Richard, le tire de sa méditation pour qu’il se rende compte que la presse l’interpellait, de l’autre côté de la barrière. À quoi songeait-il ? On le lui a demandé.
Comment faut-il regarder cette campagne de Nations League ?
Paul Philipp : Elle n’est pas réussie. Heureusement qu’on prend trois points, mais ce n’est pas assez : on pensait pouvoir jouer les play-offs vers le haut et on va se retrouver à jouer les play-offs vers le bas ! Enfin, si on n’a pas de mauvaises nouvelles qui nous arrivent demain soir (NDLR : l’interview a été réalisée immédiatement après le match de lundi soir) de Suède… En tout cas, ce n’est pas le bilan qu’on espérait. Mais c’est aussi parce que cette équipe, lors de sa dernière campagne, a placé la barre très haut.
Justement, vu le niveau d’excellence auquel Luc Holtz a porté ses Rout Léiwen, faut-il désormais lui appliquer les mêmes exigences qui sont valables pour d’autres sélectionneurs : en l’absence de résultats, il faut éventuellement penser à le remplacer ?
Ah, mais comme toujours, nous allons mener une analyse approfondie. Parce qu’une campagne se finit et qu’il est question de voir ce qui n’a pas marché, notamment cette incapacité à marquer. Même si on doit aussi regarder le positif : on a trouvé de nouveaux jeunes qui promettent un bel avenir au moins pour les cinq prochaines années. On va vraiment tout passer en revue.
La semaine dernière, Maxime Chanot, dans une passe d’armes pas commune avec le sélectionneur, a révélé que ce dernier avait envisagé de quitter son poste en juin. Cela vous a-t-il surpris ?
C’est quelque chose dont je dois parler avec lui. Quand je dis avec lui, je veux dire avec Luc Holtz, hein, pas avec Maxime Chanot. Oui, cette histoire de juin doit être abordée. Tellement de choses ont été dites ces derniers jours que c’est important. Nous allons devoir tout prendre en compte, mais pas cette interview de Maxime.
Quand allez-vous rencontrer votre sélectionneur ?
Avant la fin de l’année, mais pas avant le tirage au sort des éliminatoires du Mondial (NDLR : qui a lieu le 13 décembre). Mais je n’ai pas encore parlé avec lui une seule fois pour savoir comment il se sent.