Christine Majerus a bien avancé sur le terrain de sa reconversion.
Vous avez terminé votre carrière sur route voici un peu plus d’un mois. Vous avez prévu de terminer votre carrière de cyclo-cross à Diekirch. Vous avez pu vous maintenir à un niveau physique correct?
Christine Majerus : Cela n’était pas facile, car j’ai passé plus de temps à gérer ma nouvelle vie que de faire de l’entraînement ma priorité. Je n’ai plus vraiment une vie de sportive de haut niveau. Mais c’était bien d’avoir ce cross en point de mire pour se forcer à y aller. Ce n’était pas l’idéal, mais j’ai fait de mon mieux.
Pour ce dernier cyclo-cross, comment voyez-vous les choses?
J’y vais sans prétention. Pour me faire faire plaisir une dernière fois, même si j’avoue que c’est un peu difficile de se faire plaisir en cross lorsqu’on n’est pas en forme (elle rit). J’ai hâte de passer un bon moment une fois encore avec Jean-Claude (NDLR : Anen, son mécanicien), ma famille, dans un endroit que je connais bien et avec des gens que je connais bien. C’est ça que je voulais. Après, le côté performance, c’est secondaire.
Vous avez prévu quelque chose de particulier pour ce dernier cross?
Non, je n’ai rien prévu de particulier. Si d’autres ont prévu quelque chose, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ce sera très bien comme ça.
J’ai passé la formation de directeur sportif à l’UCI voici trois semaines de ça. J’ai ça en poche maintenant, mais ce ne sera pas mon job principal
On imagine que vous en avez entendu parler de ce dernier rendez-vous?
Pas trop en fait. Les gens ont bien compris pourquoi je faisais ma dernière apparition dans ce cyclo-cross de l’armée. Très clairement, pour moi, ma carrière s’est arrêtée avec ma dernière course sur route avec SD Worx. Mais on va essayer de profiter encore une fois tous ensemble.
Votre nouvelle vie professionnelle, vous en savez plus?
Je suis en bonne voie. Mais je n’ai rien de signé. J’avais plusieurs directions à suivre. Notamment celle de directeur sportif, même si ce n’est pas mon plan A. Mais ce serait une façon de rester dans le milieu en fonction du temps que j’aurai à disposition après mon emploi principal. C’est pour ça que j’ai passé la formation de directeur sportif à l’UCI voici trois semaines de ça. Cela m’a pris un peu de temps, mais il n’y a qu’une seule date et c’est obligatoire pour exercer au niveau World Tour. À voir si je l’utilise ou non après. J’ai ça en poche maintenant. Mais j’attends encore le « go« pour le job principal.
Pour l’emploi secondaire de directeur sportif, ce serait pour SD Worx?
Non, c’est une option, je ne ferai pas le directeur sportif à temps plein, sinon j’aurais continué à courir. Je suis consciente qu’en tant de directeur sportif, on est plus parti qu’en tant que coureur. Eux auraient bien voulu, mais ils savent aussi respecter mes choix personnels. Si je vois que j’ai du temps et de l’énergie à donner les week-ends, d’ici la mi-saison, alors je trouverai sûrement un accord. Pour le moment, la priorité, c’est mon job principal. Je ne maîtrise pas tout, mais je suis confiante.
Recueilli par D. B.