Remplacé le 2 octobre par Joris Di Gregorio, l’ex-intérimaire Marc Depienne a repris lundi sa place sur le banc de Mondercange, où il restera théoriquement jusqu’en fin de saison.
Trois matches pour un petit point en championnat, et deux autres en Coupe, l’un remporté le 6 octobre chez le modeste Larochette (D1, 1-6) pour ouvrir son mandat, l’autre perdu dimanche dans les grandes largeurs contre Wiltz (1-6) pour le clore : sa première expérience d’entraîneur principal, à Mondercange, ne laissera pas un souvenir impérissable à Joris Di Gregorio. Il est probable qu’il en sera de même pour la lanterne rouge de BGL Ligue, qui s’est séparée lundi du coach français après seulement 41 jours de collaboration pour refaire de Marc Depienne, intérimaire durant 15 jours après le départ de Sébastien Mazurier mi-septembre, son entraîneur principal. En théorie jusqu’à la fin de saison, cette fois.
Avec Di Gregorio, le FCM venait pourtant enfin de décrocher son premier point de la saison, le 3 novembre contre Strassen (1-1, 12e journée), un match nul qui avait d’ailleurs précipité la fin de mission de Vitor Pereira (remplacé dès le lendemain par Stefano Bensi) sur le banc de l’UNA, et s’était ainsi contenté d’égaler le triste record de 11 défaites consécutives en ouverture de la saison établi par Canach en 2010/2011. Mais l’hémorragie a repris de plus belle, dimanche en 16e de finale de la Coupe de Luxembourg, et le technicien de 42 ans n’a pas résisté à l’immense déroute de son équipe dimanche, à domicile et face à un concurrent supposé dans la course au maintien dans l’élite.
Dès lundi, le comité directeur mondercangeois a donc sollicité Marc Depienne, «un garçon qui a du sang rouge et noir dans les veines», comme se plaît à le rappeler le club dans le communiqué annonçant son changement de coach. Mais si l’ancien gardien de but, qui a presque exclusivement porté le maillot du FCM* de ses débuts dans le football à la fin de ses années seniors (2008-2022), a accepté de relever une mission qui «semble déjà perdue» aux yeux de ses dirigeants, ce n’est pas tant par amour ou allégeance que par conviction.
Les barrages restent l’objectif
«Des choses peuvent toujours se passer, estime celui qui a déjà dirigé l’équipe à Rosport (2-0), contre Differdange (1-2) et à Rodange (3-2) en septembre, sans succès, et était redevenu adjoint sous Di Gregorio. Avec une petite série, on sera près des barragistes à nouveau. Il reste trois matches avant la trêve, puis quinze, il reste donc encore assez de points à distribuer.» Entre ces deux séquences, il y aura aussi un mercato, sur lequel il «compte» pour renforcer un effectif peut-être trop rajeuni (et remanié?) durant l’été, mais les hommes déjà en place ont au moins «la volonté de travailler» avec lui, semble savoir Depienne, persuadé aussi que l’élimination en Coupe, aussi piteuse soit-elle, est un mal pour un bien : «On pourra se concentrer au maximum sur le championnat».
Un championnat où le prochain adversaire, le 24 novembre, n’est autre que le Fola (15e, 4 pts), et où Rodange (14e, 8 pts) et Hostert (13e, 10 pts), les deux barragistes, ne sont jamais qu’à sept et neuf longueurs – le SCB étant d’ailleurs à égalité avec Bettembourg et Wiltz, les deux premiers non-relégables. Ce qui fait dire au nouveau coach mondercangeois que «rien n’est perdu», que tout «peut aller très vite» et que l’objectif, même si le club parle de «maintien inespéré» dans son communiqué, reste d’accrocher «au moins la 14e place». «On va essayer de prendre un maximum de points sur la fin du premier tour, puis de faire une série en février-mars, résume le technicien de 33 ans. Mais on est loin d’avoir jeté les bâtons!»
* À l’exception d’une parenthèse de trois ans à Rodange entre 2011 et 2013.