Max Leners était censé remplacer Christophe Schiltz, également issu des rangs du Parti socialiste, dans la Haute Corporation. C’est finalement Georges Kohn qui s’est imposé lors du vote, provoquant l’ire du LSAP.
Il est de coutume qu’un poste vacant au Conseil d’État revienne à un candidat proche du parti qui l’occupait avant. Mardi, les Sages étaient amenés à élire le successeur de Christophe Schiltz, l’ancien président de la Haute Corporation qui occupe désormais le poste d’ambassadeur du Luxembourg en Italie. Le LSAP avait proposé l’avocat Max Leners pour reprendre le siège de conseiller. Le vote s’est toutefois soldé par une surprise. Georges Kohn, sans attachement politique, a finalement remporté la mise.
Cette décision provoque l’ire du Parti socialiste. «Le Conseil d’État est une institution d’une autre époque, dont la légitimité démocratique découle d’un consensus entre les partis représentés à la Chambre. En d’autres termes, ce sont les partis politiques qui garantissent un équilibre politique et une représentativité démocratique au Conseil d’État. Cet équilibre a maintenant été rompu (…)», fustige un communiqué.
Le LSAP vise plus particulièrement le CSV et DP, dont l’«approche» constituerait «un autre exemple déplorable de la manière arrogante dont les partis gouvernementaux traitent l’opposition». Le camp socialiste dit non seulement «regretter d’avoir perdu son siège (…) de manière arbitraire, mais aussi qu’une occasion de rajeunir le Conseil d’État, avec une moyenne d’âge de 57 ans, ait été manquée». Max Leners (31 ans) est bien plus jeune que Georges Kohn (64 ans).
Le vice-président du Conseil arbitral de la Sécurité sociale a finalement été élu, au deuxième tour, par 11 voix contre 6 pour Max Leners. Deux Sages se sont abstenus.
Lundi, déi gréng avaient critiqué l’absence d’une candidate pour compléter la Haute Corporation. Le minimum légal de sept sièges de Sage (sur 21) occupés par une femme est tout juste respecté.