Accueil | A la Une | Escroquerie au Luxembourg : il fait partie des criminels les plus recherchés d’Europe

Escroquerie au Luxembourg : il fait partie des criminels les plus recherchés d’Europe


(Photo : Europol)

Soupçonné d’avoir dérobé des millions d’euros via un faux de projet de drônes, un faux-entrepreneur né au Luxembourg est recherché dans toute l’Europe.

Un Français âgé de 57 ans, Philippe Stanislas Antoine Wasila, est recherché dans toute l’Europe par les services d’Europol. L’homme est accusé d’escroquerie à l’investissement. « En 2013 et 2014, Wasila aurait escroqué des investisseurs à hauteur d’environ 5,4 millions d’euros en se faisant passer pour un homme d’affaires et un avocat prospère », indique Europol sur son site. Il promettait à ses victimes des rendements substantiels grâce à un projet innovant impliquant le développement de drones autonomes.

D’après l’autorité luxembourgeoise de surveillance financière, Wasila ne disposait pas des autorisations nécessaires pour gérer ou superviser un fonds d’investissement. Aussi, son projet n’a jamais été enregistré. « Au lieu d’investir les fonds, Wasila a établi un réseau de sociétés fictives et de comptes bancaires à l’étranger pour détourner l’argent des investisseurs à son profit personnel », peut-on lire sur le site d’Europol.

Depuis le 17 avril 2024, un mandat d’arrêt européen et un mandat d’arrêt international ont été émis contre lui. S’il a la nationalité française, l’homme est né au Luxembourg et y a vécu de nombreuses années. L’avis de recherche mentionne qu’il parle plusieurs langues, dont le français, l’anglais, l’allemand, le luxembourgeois, le grec et l’italien.

Toute personne disposant d’informations sur la localisation actuelle de Philippe Stanislas Antoine Wasila doit contacter FAST Luxembourg via l’adresse mail fast.lux@police.etat.lu ou directement via www.eumostwanted.eu.

DROIT DE RÉPONSE

Suite à la parution de cet article, Monsieur Philippe Wasila a tenu à répondre et donner sa version des faits, que nous reproduisons à l’identique ci-dessous :

«Les propos de vos journalistes mettent gravement en cause mon honneur et ma réputation sans connaître les éléments d’un dossier vieux de plus de 10 ans et qui n’a toujours pas été jugé. Vous me laisserez donc, au contraire du juge qui instruit ce dossier uniquement à charge, la présomption d’innocence due à chaque mis en cause.

Innocence qui sera démontrée en son temps et qui commence par le fait que jamais les seuls plaignants, non résidents par ailleurs, n’ont investi dans ce projet, qui a réellement existé et pour lequel je n’ai pas eu besoin de me faire passer pour quiconque, qu’exclusivement via leur gestionnaire de patrimoine, Patrice Deyglun et la société Antium pour lesquels ma holding patrimoniale et coinvestisseur a servi de réceptacle à un projet bien réel, Tyrix Aerospace,  contrôlé et initié par lesdits investisseurs avec à leur tête Patrice Deyglun.

Je ne rentrerai pas plus en détail car je réserve cela à ma défense à venir dans ce dossier. J’ai été par deux fois entendu très longuement et de façon constructive et professionnelle dans les locaux de la police financière a Luxembourg et je leur ai transmis tous les documents et comptes nécessaires à leur enquête en ma possession et répondu à toutes les très nombreuses questions, assisté ou non de mon avocat.

Je n’ai pu me rendre aux dernières convocations du juge d’instruction avec qui j’ai cependant correspondu régulièrement, n’étant nullement en fuite ! ( de fait je l’apprends par votre article et mon placement sur la liste des Most Wanted, pratique qui rappelle ceux des états voyous contre leurs dissidents). N’ayant pu me rendre aux dernières convocations donc, pour raisons médicales d’importance et pour lesquelles j’ai fait prévenir le juge d’instruction, produisant les certificats correspondants.

Je m’insurge donc avec la plus grande énergie contre la façon dont votre article décrit cette affaire  et me dépeint sous un angle sensationnel pour attirer le chaland, sans en connaître les tenants et aboutissants. Et compromettant gravement ma réputation, alors que mon casier judiciaire est rigoureusement vierge depuis toujours, auprès de mes relations privées et professionnelles, éclaboussant au passage mes enfants.»