Tombés sur plus forts face aux Tchèques et aux Croates dans le cadre de leurs deux premiers matches des éliminatoires de l’Euro-2026, les Rout Léiwen ont toutefois laissé entrevoir de belles promesses.
En théorie, la sélection nationale a affronté les deux meilleures nations du groupe 5 pour lancer sa campagne des éliminatoires de l’Euro-2026. Et si ces deux premiers rendez-vous se sont logiquement soldés par deux défaites, tout n’est pas à jeter pour les Rout Léiwen dont l’objectif est clair : éviter la relégation.
Ainsi, les hommes de Maik Handschke voulaient se servir de ces deux rencontres afin de préparer les deux échéances programmées en mars prochain devant les Red Wolves, sur le papier, l’adversaire le plus abordable.
«Si nous gagnons un match face à la Belgique, nous devrions être en mesure d’y parvenir, précisait le technicien allemand. Mais au classement final, nous voulons aussi nous placer devant la Belgique. C’est mon ambition et celle de l’équipe.»
Les motifs de satisfaction sont nombreux pour ses hommes. À commencer par la solidité défensive affichée à Prague où les handballeurs du Grand-Duché ont limité les Tchèques à 23 buts. «Je pense qu’on peut être fiers de notre prestation. On ne s’y attendait peut-être pas avant le match», disait le capitaine Ben Weyer. Le fait d’avoir encaissé seulement 23 buts contre la République tchèque, c’est exceptionnel pour nous. Cela confirme que nous sommes sur la bonne voie défensivement. Il est important de s’appuyer sur cela et de faire en sorte que ce bon travail en défense puisse se convertir en buts faciles.»
Parce que si l’arrière-garde grand-ducale a répondu présente dans la capitale tchèque, l’attaque s’est montrée trop inefficace (17 buts) pour espérer une meilleure issue.
Trois jours plus tard dans une Coque pleine à craquer, celle-ci a trouvé davantage de solutions face à la Croatie qui, certes, avait laissé certaines de ses stars au repos – Ivan Martinovic et Luka Cindric ne sont pas entrés en jeu et le capitaine Domagoj Duvnjak, malade, n’était pas sur la feuille de match –, mais qui n’en reste pas moins redoutable avec des joueurs évoluant dans les meilleurs championnats du continent souhaitant marquer des points auprès de leur sélectionneur, l’Islandais Dagur Sigurdsson.
Des félicitations de joueurs de Bundesliga
«Ce n’est pas honteux d’avoir perdu de 10 buts, je trouve qu’on a fait un bon match, confiait l’ailier droit Tom Krier quelques minutes après la sirène. Et marquer 25 buts, c’est quand même beaucoup face à une équipe dont la défense est si forte et avec un super gardien. Je suis content et fier de l’équipe, on a bien représenté notre « petit » pays.»
Si le Luxembourg a réussi à trouver le chemin des filets à 25 reprises dont 16 fois après la pause, il le doit surtout à certains de ses remplaçants. Le jeune Luke Kaysen a pris le relais de son grand frère, Loïc, et s’est démené comme un beau diable pour tenter de trouver des décalages, Luca Tomassini a fait de même dans un autre style, Armin Zekan a fait mouche sur les deux seuls ballons qu’il a eus à négocier et le bondissant David Ojié Etute a confirmé l’étendue de son talent.
«Le coach a fait des changements et cela a tout de suite insufflé une autre énergie et une nouvelle dynamique, souligne Ben Weyer. Des joueurs qui jusqu’alors n’avaient pas un grand rôle ont joué beaucoup de minutes. Par exemple, David Ojié a réalisé de très bonnes actions. Et c’est important, on a plus de possibilités au niveau des changements.» Le petit Luxembourg s’en est tiré avec les honneurs et ses prestations ont même été saluées par ses adversaires.
«En République tchèque j’ai parlé avec Stepan Zeman (Gummersbach), qui a dit que ce que nous faisions n’était pas si mal. Quand un joueur de Bundesliga vous dit cela, c’est un bon compliment, se félicite Maik Thiele. Ivan Martinovic (Rhein-Neckar Löwen) a dit la même chose, à savoir que nous avons joué un bon handball.»
Et le sélectionneur adjoint de conclure : «Nous sommes satisfaits de ces deux résultats et des performances que nous avons montrées. Ce qui est encore plus important, c’est que l’esprit d’équipe est là. Pour nous, les matches les plus importants arrivent contre la Belgique. Ce sont vraiment des duels d’égal à égal et c’est celui qui en voudra le plus qui gagnera.» On a hâte d’y être.