Donald Trump a réussi son retour. Il prendra possession de la Maison-Blanche, à nouveau, au début de l’année prochaine, raccompagnant gentiment Joe Biden vers la sortie et se préparant à nouveau à marquer son empreinte sur son pays et aussi, qu’on le veuille ou non, sur le monde.
Nous voilà donc obligés de cohabiter avec celui qui veut «rendre l’Amérique grande à nouveau», en écrasant bien sûr sans scrupules les gêneurs. Parmi eux, l’Union européenne. Il a déjà tiré à boulets rouges sur notre continent et nos institutions. Il nous a comparés à une petite Chine qui refuse d’acheter des produits américains.
Il avait ainsi expliqué lors d’un meeting que les Européens n’achetaient pas de voitures américaines et ne mangeaient pas de viande produite aux États-Unis. Dans le public, ce fut la stupéfaction et des huées se sont élevées des travées. Doit-on expliquer à Trump et à ses supporters pourquoi nous ne roulons pas avec des véhicules siphonnant 50 litres aux 100 km et pourquoi nous n’apprécions pas trop les hormones dans notre steak ? Non, ne gâchons pas notre salive, ce serait peine perdue. Ils ne voudront jamais comprendre. Le futur président américain a en tout cas annoncé la couleur : faites ce que je veux, sinon vous allez en payer le prix. Eh bien, nous passerons à la caisse…
Nous voilà donc à devoir gérer à nouveau un énergumène basique et sûr de ses convictions. Manière forte et menaces seront encore le lot quotidien de ceux qui s’opposent à lui. Quand ce ne seront pas les insultes. Donald Trump a aussi répété qu’il n’aiderait pas ses alliés de l’OTAN s’ils étaient attaqués. Par la Russie ou un autre pays d’ailleurs. Il le fera seulement si les pays investissent plus dans leur défense. Au niveau qu’il décidera. Ça tombe bien, son pays a aussi des armes à vendre.
Les quatre années qui arrivent vont être difficiles pour d’innombrables raisons. Mais elles seront aussi une chance pour l’Europe. Il est temps que l’Union européenne reprenne son destin en main et arrête de se demander à quelle sauce elle va être mangée, que ce soit par le locataire de la Maison-Blanche ou le maître du Kremlin. La période est troublée, tant mieux, essayons d’en sortir grandis sans avoir subi aucun diktat.