Pour son retour à un tel niveau de compétition après une longue absence, Eléonora Molinaro, la locale de l’épreuve, a logiquement chuté au 1er tour du Kyotec Open devant la Française Océane Dodin, mardi.
Opposée à la tenante du titre et tête de série n° 1, la redoutable française Océane Dodin (110e au ranking mondial), à l’occasion de ses débuts dans le tableau principal à Pétange, la mission s’annonçait périlleuse pour la Luxembourgeoise Eléonora Molinaro, de retour à ce niveau de compétition après plusieurs années d’absence. «C’est le premier tournoi de ce niveau auquel que je participe depuis trois ans, souligne la joueuse de 24 ans. Avec une wild card, c’est normal d’avoir un tirage très dur. Elle est top 100 et on l’a vu sur les moments importants.»
Si elle a fait ce qu’elle a pu et a lutté avec ses armes, le miracle n’a pas eu lieu pour la licenciée du Spora, qui s’est inclinée en deux sets (1-6, 2-6). Non sans démériter. «Pour être honnête, j’étais juste contente de jouer. Et aussi de le faire en la mémoire de François Dahm (NDLR : le directeur du tournoi disparu le mois dernier). C’était vraiment un premier tour très compliqué, j’ai fait ce que je pouvais contre une très bonne joueuse. C’était dur pour revenir», note-t-elle.
Contre une adversaire aussi puissante que la Tricolore, l’ancienne n° 234 mondiale (en 2020), qui aujourd’hui ne dispose plus de classement à la WTA, avait opté pour une stratégie bien précise. «L’idée, c’était de la faire bouger, mais c’était dur avec la puissance qu’elle dégageait. Au service, j’avais décidé de jouer moins vite afin de mettre plus d’effet, mais elle a réussi à bien contrer. Je savais que son revers était son coup un peu moins fort, mais dès que je jouais dessus, elle devenait beaucoup plus confiante. Ensuite, il fallait rester le plus longtemps possible dans le match et espérer qu’elle rate un peu plus.»
Le grand saut aux États-Unis
Bien qu’elle ait fait son possible pour forcer Océane Dodin à jouer à chaque fois un coup supplémentaire et malgré quelques superbes points gagnants à l’image de ce coup droit croisé en début de seconde manche consécutif à un bon retour sur l’un des rares services moins puissants de la Française, la représentante du Luxembourg n’a pas été en mesure de contrecarrer les plans de la dernière lauréate du tournoi. «Il y a des choses que j’aurais pu mieux faire, certaines qui étaient bien et d’autres que je dois évidemment améliorer», commente celle dont l’absence sur le circuit s’explique par à un choix qu’elle a dû opérer.
«J’ai contracté une blessure au poignet et ensuite il y a eu le covid. Les tournois se sont arrêtés et je ne savais pas comment l’après-blessure allait se passer. C’est pourquoi j’ai fait le choix d’aller étudier aux États-Unis, c’était le moment ou jamais. Je me suis dit « OK« , je le fais. Là-bas, j’y ai trouvé beaucoup de rigueur», déclare la jeune femme titulaire d’un diplôme en kinésiologie obtenu en mai dernier, mais qui ne peut exercer au Luxembourg où ses études ne sont pas reconnues. Ce pourquoi la Luxembourgeoise se questionne encore sur son avenir. Repartir aux États-Unis ? Rester au Grand-Duché ? «Cela dépend de beaucoup de choses», confie Eléonora Molinaro. Qui pourrait être tentée de reprendre des études en psychologie du sport.