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[BGL Ligue] Dupire : «J’ai vu circuler des captures d’écran de ma note»


(photo Gerry Schmit/Editpress)

Geordan Dupire, premier gardien du siècle à être crédité de la note de 10, la semaine passée, est dans une forme incroyable.

Alors que Hesperange doit rencontrer le Fola dimanche, force est de constater que le champion 2023 doit aussi une partie de sa longue imperméabilité du moment (il n’a plus encaissé de but depuis le 1er septembre) à son portier, qui a reçu une note parfaite de 10 la semaine passée contre Strassen, après avoir reçu celle, déjà exceptionnelle, de 9, la semaine précédente contre le Racing.

 

Recevoir un 10 sur 10, ce qui est déjà exceptionnel pour un attaquant, quand on est un gardien, ça fait quoi? Sachant qu’il s’agit seulement du troisième 10 du siècle…

Geordan Dupire : C’est gratifiant, même si je ne m’arrête pas à ça. Pas mal de coéquipiers m’ont fait la remarque, alors que moi, je ne l’avais pas vu. En général, les articles de presse, je les relaye sur Instagram après les avoir déjà vus sur les réseaux. Là, j’ai vu circuler des captures d’écran de ma note…

Il y avait déjà eu un fantastique 9, la semaine précédente.

Oui, c’est dans la continuité de mon début de saison : même si je n’ai pas grand-chose à faire, je fais les un ou deux arrêts qu’il faut par match. Cette année, j’ai connu une bonne préparation physique et mentale. La saison passée, j’ai connu des problèmes personnels dont je ne veux pas parler, mais cela a joué sur mes prestations, au moins sur la phase aller. Après, les notes…

C’est parfois difficile de juger un gardien qui n’intervient pas énormément sur un match. D’autant qu’il y a tout plein de détails qui ne sont pas spectaculaires et que je fais bien en ce moment, comme le jeu au pied, la gestion de la profondeur, la régulation du trafic aérien… Vu de l’extérieur, cela semble peut-être anodin, mais ça ne l’est pas.

Cela veut-il dire, aussi, que le Swift a encore bien plus de choses à régler défensivement que ce que disent ses résultats du moment?

Non, pas forcément. On est quand même la deuxième meilleure défense du pays et je nous trouve très costauds, même si j’ai eu un peu plus de boulot sur les deux derniers matches. Mais il faut signaler qu’en plus, devant, même en n’ayant pas forcément beaucoup d’occasions, on est très efficaces.

Si les gens préfèrent parler de Differdange, tant pis

Bref, tout a changé depuis Bettembourg et la défaite 3-0.

Après cette claque, oui, il le fallait. Le coach nous a bien dit que c’était une faute professionnelle inadmissible. On était arrivés les mains dans les poches en pensant que cela serait facile.

Cela vous agace-t-il, aujourd’hui, qu’on ne parle pratiquement que des incroyables statistiques défensives de Differdange quand votre équipe reste sur sept clean sheets consécutifs?

Non, pas particulièrement. On fait le taf et c’est tout. Si les gens préfèrent parler de Differdange, tant pis.

Qui est le meilleur gardien du début de saison en DN? Felipe Ventura, le portier du FCD03, ou vous?

Alors ça, il faudrait poser la question aux autres. Je pense être l’un des meilleurs gardiens du championnat et la saison passée, j’aurais sans doute mérité un meilleur classement (NDLR : il avait seulement terminé 15e meilleur gardien de DN avec une moyenne de 5,17 alors qu’il est aujourd’hui premier avec une moyenne de 6,4)… On verra bien qui sera devant en fin de saison.

Vous venez d’arrêter deux penalties coup sur coup, contre le RFCU et Strassen. Des parades absolument décisives. Vous êtes en train de devenir un spécialiste?

Je crois que depuis que je suis arrivé au Grand-Duché, c’est le troisième ou le quatrième que je repousse. Il y a une petite part de chance, mais aussi beaucoup de travail. J’espère qu’on va arrêter de concéder des penalties, mais si on en a encore contre nous, je sais aussi qu’on travaille particulièrement bien à l’analyse vidéo sur ce point.

De nos jours, en DN, tout est filmé et chaque club a son analyste. On savait, avec une analyse des dernières tentatives de Mabella (RFCU) ou Zenadji (Strassen), où ils avaient une chance de frapper. Après, il reste une part d’instinct. Si je pars de l’autre côté que celui qui a été déterminé avec Luc Duville (NDLR : son coach des gardiens) et que le tireur la met du côté où on pensait qu’il tirerait, je vais me faire tuer. Mais s’il fait l’inverse de ce qu’on pensait et que je pars du bon côté, alors ils ne peuvent pas me dire grand-chose. Mais les deux fois, c’était du côté où on pensait…