Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En totalisant 16 arrêts, le gardien du Partizan Belgrade a été une sacrée épine dans le pied des Berchemois, qui espéraient prendre leur revanche (22-27), samedi, à l’occasion de la manche retour du 2e tour de l’European Cup.
On ne va pas se le cacher, les chances de voir Berchem se qualifier pour le 3e tour de l’European Cup étaient très hypothétiques, pour ne pas dire nulles, samedi au coup d’envoi du match retour à Crauthem face aux Serbes du Partizan Belgrade. La raison ? Le large revers concédé une semaine plus tôt au Sportski Centar Vozdovac (35-24) avec un écart de buts trop conséquent pour Ben Weyer qui, selon le capitaine, ne reflétait pas «une aussi grande différence de niveau» entre les deux équipes.
Dans leur salle, devenue une véritable forteresse au fil des années, l’objectif des Berchemois était donc de «montrer un meilleur visage» et, si possible, de s’offrir une victoire de prestige comme ce fut le cas trois ans en arrière, déjà au même stade de la compétition et exactement dans la même configuration. À l’époque, le HCB avait réussi son pari en remportant au bout du suspense la deuxième manche.
Mais cette fois, bien qu’ils aient davantage tenu tête aux Serbes bien décidés à préserver leur invincibilité depuis la reprise, les champions du Luxembourg n’ont pu éviter une seconde défaite (22-27). La faute, en grande partie, au gardien adverse, Saeid Heidarirad, crédité de 16 arrêts dont la plupart en première période.
«On a montré un autre visage, déclare l’entraîneur Marko Stupar. On a vu qu’on était chez nous, qu’ici on est vraiment forts et qu’on joue avec beaucoup de confiance.» Et de poursuivre : «La clé du match ? C’est le gardien adverse. On a bien vu que c’est un gardien qui a l’expérience de la Ligue des champions.»
«Retourner la situation, c’était vraiment compliqué. Notre but, c’était de faire un meilleur résultat à la maison pour prouver à tout le monde, mais aussi à nous-mêmes, qu’on pouvait faire mieux que lors du match aller. Et même si on perd de cinq buts, je trouve que ça ne reflète pas la physionomie du match. Aussi, leur gardien a été très fort. C’est une équipe costaude, mais on s’est bien battus», abonde Ben Weyer.
Sous l’impulsion des parades de l’imposant portier d’origine iranienne (1 m 94, 95 kilos), les visiteurs prennent rapidement le contrôle des opérations après l’ouverture du score de l’ailier droit local Daniel Scheid.
Une ambiance folle
Bien aidé par son dernier rempart, qui poursuit son show en stoppant deux jets de 7 mètres de Yann Hoffmann et Léon Biel juste devant le secteur réservé aux 150 (très bruyants !) ultras serbes venus des pays voisins et par ses offensives parfaitement orchestrées, le Partizan creuse l’écart (7-13, 28e).
Mais les locaux ne sont pas du genre à baisser les bras et vont refaire une partie de leur retard avant la pause (10-14). Après celle-ci, durant laquelle on aura vu Saeid Heidarirad recevoir un téléphone envoyé depuis les tribunes pour faire un selfie avec trois de ses supporters, Berchem élève le curseur en défense.
Également plus efficaces en attaque, les Berchemois reviennent sur les talons des joueurs de Belgrade (15-16, 39e). Pas pour longtemps puisque le HCB se rend coupable de plusieurs maladresses, chose dont profite son adversaire pour reprendre le large (17-21, 46e). Et forcément, dans les gradins, les décibels augmentent encore d’un cran.
Si le champion du Grand-Duché tente le tout pour le tout, Heidarirad, tout de même moins en réussite qu’en première mi-temps, se charge de garder les hôtes à distance. «Bien sûr, on ne peut pas être contents de la défaite, mais quand même : encaisser 27 buts contre le Partizan et en marquer 22, même si ça ne reflète pas exactement notre jeu en attaque, ça prouve notre qualité, souligne Marko Stupar. On a trouvé des solutions et on a eu des tirs ouverts, mais malheureusement, on a aussi raté deux 7 m et ça, ça compte. Mais en tout cas, on a montré un autre visage.»
Et son capitaine de conclure : «Maintenant, il faut se reconcentrer sur nos objectifs principaux : le championnat et la Coupe.»
