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Une famille camerounaise avec un enfant risque de finir à la rue


20230614 Luxembourg , conférence de presse , DP , Max Hahn , Corinne Cahen , Lex Delles , Xavier Bettel , Foto: Editpress/Alain Rischard

Déboutée de sa protection internationale et dos au mur, une famille camerounaise tente de rester sur le territoire malgré la possibilité de finir à la rue.

Une famille camerounaise avec un enfant de 4 ans va-t-elle se retrouver à la rue ? Dans une question parlementaire, le député Joëlle Welfring (déi gréng) interroge le ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil, Max Hahn, sur le contexte de cette situation et sur les solutions proposées.

Le ministre assure, qu’à ce jour,  » la famille n’a plus droit aux conditions matérielles accordées par l’Office national de l’accueil sur base de la loi modifiée du 18 décembre 2015 relative à l’accueil des demandeurs de protection internationale et de protection temporaire ». Une situation qui résulte du mois de mars 2023 où la famille a été définitivement déboutée de sa demande de protection internationale (DPI).

Max Hahn ajoute qu’à deux reprises, en mai et en juin 2023, il a été offert aux membres de cette famille la possibilité d’un retour volontaire « dans le cadre duquel un hébergement leur aurait été mis à disposition jusqu’à la réalisation de celui-ci ». Dans les deux cas, la famille a refusé.

Après ces deux décisions et alors que le Grand-Duché fait face à une saturation élevée des capacités des structures d’accueil et à une forte demande de la part des nouveaux arrivants, la famille a été informée qu’elle devait quitter le logement mis à leur disposition pour le 15 octobre au plus tard.

À cette date, et « pour éviter qu’elle ne se retrouve à la rue », la famille a été convoquée par la Direction générale de l’immigration pour « organiser leur retour volontaire, dans le cadre duquel ils auraient droit à un hébergement dans la Maison de retour » indique le ministre.

À nouveau, la famille a refusé de collaborer. L’interdiction d’accès est alors entrée en force le 17 octobre à 13h. « Il leur reste toujours la possibilité d’accepter un hébergement au sein de la Maison de retour dans le cadre d’un retour volontaire » conclut Max Hahn.