Après l’OGBL et le LCGB, un troisième syndicat monte au front pour fustiger l’intention du ministre du Travail, Georges Mischo, de remettre en cause le monopole du camp syndical en matière de négociation des conventions collectives.
Si l’ALEBA est sur la même ligne que les deux autres organisations sur le principe, il fait entendre une nuance. «L’idée de permettre aux délégations du personnel de négocier des conventions collectives de travail (CCT) sans l’intervention des syndicats» est pour l’ALEBA une «perspective (…) totalement inacceptable». «Nous militerons avec toute la force nécessaire pour empêcher un tel scénario», ajoute un communiqué signé par l’ancien syndicat de la Place financière, qui a pris une orientation plus généraliste en amont des élections sociales au printemps dernier.
Par contre, l’ALEBA dit «soutenir la nécessité de réformer le cadre actuel pour le rendre plus inclusif, en ne se limitant pas au monopole des syndicats nationaux par exemple, tout en préservant et renforçant le rôle des syndicats dans les négociations» des conventions collectives (CCT).
Contrairement à l’OGBL et au LCGB, l’ALEBA ne dispose pas de la représentativité nationale. Il propose «une réforme législative pour inclure plus d’acteurs organisés autour de la table des négociations, garantissant que tout syndicat du pays pourra participer aux négociations collectives dès lors qu’il dispose d’un ou plusieurs élus dans le champ d’application de la CCT concernée».
Pour l’instant, l’ALEBA, «bien que largement majoritaire dans le secteur financier», doit prouver qu’elle recueille au moins 50 % des suffrages dans chaque entreprise couverte par une CCT pour pouvoir participer aux négociations.