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[Rallye] Grégoire Munster : «La voiture a tourné comme une horloge»


Grégoire Munster a sorti une course solide et sans erreur pour signer une très belle performance, sur cette avant-dernière épreuve de la saison.  (Photo : afp)

APRÈS LE RALLYE D’EUROPE CENTRALE Cinquième, soit sa meilleure performance égalée, Grégoire Munster est content de rester sur deux courses positives.

Trois semaines après une belle septième place au Chili, avec notamment un vendredi de très haut niveau, Grégoire Munster reste sur sa lancée en se classant cinquième du rallye d’Europe Centrale, auquel il avait – comme au Chili – déjà participé en Rallye 1 l’an passé.

Avec cette cinquième place, vous égalez votre meilleur résultat en WRC avec la Sardaigne plus tôt dans la saison. Que retenez-vous de cette performance ?

Grégoire Munster : En fait, on a pas mal manqué de confiance durant le week-end. Le premier jour, les conditions étaient compliquées. Ce n’est pas le week-end tout rose dont on sort avec un bon résultat et où on est super content. En revanche, ce qui est positif, c’est qu’au fur et à mesure des jours, on a beaucoup travaillé sur les réglages pour réussir à trouver quelque chose qui nous convient.

Les réglages initiaux n’étaient pas bons ?

Non. Après les tests réalisés pour ce rallye, on était parti sur des réglages 100 % pluie. C’est ce qu’on avait eu pendant les tests, également ce qui s’était passé l’année dernière. Et finalement, ce qu’on avait validé n’était pas optimal par rapport aux conditions. Certes, c’était humide, parfois mouillé vendredi et samedi, mais pas assez pour rouler avec un pneu pluie. On n’a jamais chaussé de pneus pluie, mais du coup, avec les pneus slick, on a connu des problèmes de sous-virages. Ce n’était pas vraiment de la pluie, mais plutôt le brouillard du matin qui humidifiait la route. C’était très tendu, parfois, on avait du grip, parfois pas du tout. On n’avait pas 100 % confiance, nous comme Adrien (NDLR : Fourmaux, son coéquipier chez M-Sport/Ford). On avait du mal à trouver cette confiance pour être performant.

Malgré tout, vous avez connu une course sans gros pépin ?

Oui. Pas de souci mécanique, la voiture a tourné comme une horloge. Un moment, j’ai fait une petite escapade dans un champ où j’ai perdu deux ou trois secondes. Mais je savais que j’avais la place à l’extérieur. J’ai essayé quand même de passer plus vite et ça n’est pas passé, mais ce n’était pas très grave.

On reste sur deux courses positives et on espère faire de même au Japon

Depuis le Chili, vous avez une nouvelle approche, à savoir ne plus vous fixer d’objectifs précis et seulement donner votre maximum et voir ce qu’il en ressort. Une nouvelle fois, ça a fonctionné ?

Oui. Le but, c’est de terminer. On a beau essayer de faire des deuxième ou troisième temps, si, au final, vous n’allez pas au bout de la course, tout cela n’a servi à rien. Et si on regarde bien, les fois où on a roulé sur de l’asphalte complètement sec ne sont pas nombreuses. Sur le Central Europe, ça n’est jamais arrivé, sur le Monte-Carlo non plus. Et on a juste eu une journée 100 % sec en Croatie. Du coup, ce rallye nous a permis de travailler beaucoup sur du setup, d’accumuler des kilomètres et une expérience non négligeable.

Avez-vous pris des risques dimanche ?

Ogier et Pajari sont sortis, ce qui explique notre cinquième place. Personnellement, j’ai essayé de rouler. Tu ne peux pas tester des virages en étant sur un faux rythme complet. Mais je n’ai pas pris non plus tous les risques, on roulait quand les conditions étaient bonnes, qu’il n’y avait pas trop de graviers, que la route n’était pas trop sale. Ici, c’était une course compliquée donc j’en ai gardé sous la pédale et finalement ça paie au niveau des points. Mais j’ai quand même roulé suffisamment fort pour avoir un feedback technique qui peut nous servir pour le Japon.

Le Japon, c’est dans un mois, ce sera la dernière manche de la saison. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Déjà, il n’y a pas de pre event test pour le Japon, donc c’était important d’essayer des choses sur ce rallye. J’ai des activités média et marketing sur place, du coup, je vais partir plus tôt, une semaine avant le début du rallye pour absorber le jet-lag. Ensuite, par rapport à l’année prochaine, c’est important pour moi de terminer mes trois dernières courses. On a fait un coup d’éclat le vendredi au Chili, ici, on est intelligent et on marque des points pour l’équipe. On reste sur deux courses positives. Et on espère faire de même au Japon pour convaincre l’équipe (de me garder la saison prochaine).