EUROPEAN CUP (2E TOUR ALLER) Logiquement dominés samedi par les Ukrainiens du HC Motor Zaporijia, les Eschois, pas épargnés par les pépins physiques, n’ont pas démérité (26-32).
Il y a pratiquement un an jour pour jour, le Motor Zaporijia s’était imposé d’une courte tête sur le parquet de Käerjeng. Samedi soir, c’est 13 kilomètres plus au sud, à Esch, chez le dernier lauréat de la Coupe de Luxembourg, que les Ukrainiens se sont adjugés le premier round du 2e tour de l’European Cup (26-32). «C’était un match vraiment très compliqué, résume Enes Agovic. On est bien entrés dans la partie, puis par la suite, on parvient à se créer des occasions, mais leur gardien fait de beaux arrêts. Et en défense, on a perdu quelques « un contre un« trop facilement. Du coup ça fait très mal, surtout que dès lors qu’ils ont un surnombre, ils le jouent très bien. Il faut dire que c’est une équipe qui sait jouer.»
Auteurs d’une entame convaincante, les Eschois prennent les devants grâce à des réalisations signées Tomassini et Jokic (2-0, 4e). Après avoir buté cinq minutes durant face à la défense locale, la formation ukrainienne, par l’intermédiaire d’Horovyi, trouve la clé (2-1, 5e). Un but semble-t-il libérateur pour les visiteurs qui, sous l’impulsion des arrêts de leur gardien Sudavtsov, collent un 4-0 à leur hôte (2-4, 9e). Tomassini stoppe l’hémorragie, puis Barkow permet aux siens de rester au contact (4-5, 11e). Pas pour longtemps puisque dans la foulée, les Ukrainiens dressent les barbelés en défense et peuvent compter sur les parades de ce diable de Sudavtsov pour faire le break (7-12, 22e).
«On a nos chances»
Mais les protégés de Rajko Milosevic se remobilisent : tour à tour Krier et Jokic enrhument leur vis-à-vis (11-13, 26e). Zaporijia décide alors de privilégier le jeu avec son costaud pivot Tiutiunnyk, qui ne se fait pas prier pour canarder Figueira (11-15, 28e). Barkow lui répond du tac au tac et Tomassini aurait même pu permettre aux Luxembourgeois de rentrer aux vestiaires avec deux longueurs de retard, mais Kubatko marque sur le gong (14-17). Après la pause, ce même Kubatko continue de faire des dégâts (16-21, 37e). Discret jusqu’alors, Figueira stoppe plusieurs tentatives adverses tandis que, de l’autre côté du terrain, Jokic (11 buts) poursuit son chantier (20-22, 42e). On se dit alors que l’exploit n’est peut-être plus très loin.
Sauf que sentant le vent tourner, le Motor s’en remet à ses ailiers pour annihiler les espoirs d’Esch, toujours amoindri par les absences de plusieurs joueurs cadres pour cause de blessures (23-29, 51e). Fancelli, Hippert, Muric et consorts n’abdiquent pas, sans pour autant être récompensés de leurs efforts : Barkow a la balle de -4, mais Chudinov s’interpose et Kotiuk scelle le sort de la rencontre (26-32). Enes Agovic veut malgré tout retenir le positif : «C’est encourageant, on a eu des semaines hyper-difficiles ces derniers temps avec plusieurs absents. Pendant toute la semaine, Ogy (NDLR : Ognjen Jokic) était malade et Hugo (NDLR : Figueira) ne s’est pas entraîné et il fait tout de même un match correct. On va essayer de se rattraper lors du retour. On a nos chances, il faut seulement marquer.»