[Handball] Deux défis de taille

Respectivement opposés aux Serbes du Partizan Belgrade et aux Ukrainiens du Motor Zaporijia, Berchem et Esch auront fort à faire, samedi, pour leurs débuts en European Cup.

Adversaires en championnat le week-end dernier, Berchem et Esch entament leur aventure européenne samedi face à deux gros clients. Présentation.

Berchem, un déplacement périlleux

Hasard du tirage au sort, le champion national a hérité d’une vieille connaissance : le Partizan Belgrade. Et comme voici trois ans, la configuration est la même avec le match aller disputé en Serbie, suivi du retour une semaine plus tard à Crauthem, où les Berchemois avaient à l’époque décroché une victoire de prestige (31-30) après leur défaite inaugurale dans la très chaude ambiance de Belgrade (33-22). «Il devait y avoir entre 2 000 et 3 000 spectateurs, se souvient l’entraîneur principal Marko Stupar, déjà présent sur le banc en 2021 mais en tant qu’assistant de Dejan Gajic. C’est quelque chose de spécial de jouer devant un public comme celui-là.» Spéciale, cette rencontre le sera en tout point pour le technicien puisque, ce dernier, originaire de Belgrade – où sa sœur vit toujours – a défendu durant deux saisons les couleurs d’un club cher à son père.

Côté terrain, cela n’aura rien d’une partie de plaisir pour le HCB. Il faut dire que depuis la reprise, le Partizan en impose. «C’est une grosse équipe avec trois joueurs qui ont l’expérience de la Ligue des champions. Certains autres sont dans la rotation depuis 2021 même si depuis, ils se sont renforcés aux postes de gardien, d’arrière et d’ailier droit», explique l’ancien pivot.

Et d’ajouter : «En championnat ils ont gagné face à Vojvodina, le tenant du titre depuis 10 ans, qui a perdu de quatre buts mardi contre Kiel (en European League), l’une des meilleures équipes d’Europe.» C’est dire l’ampleur de la tâche qui attend ses joueurs. «Ce sera extrêmement dur pour nous parce que ça fait longtemps qu’on n’a pas affronté un adversaire aussi fort physiquement.» Toujours est-il que Berchem entend bien ne faire aucun complexe pour répondre à ce défi physique en profitant du moindre espace afin d’essayer de surprendre les locaux.

Esch, un coup à jouer ?

Le vainqueur de la Coupe se mesure pour sa part au HC Motor Zaporijia, une formation loin d’être totalement inconnue au Grand-Duché et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, les Ukrainiens ont éliminé Käerjeng l’année passée au même stade de la compétition. Deuxièmement, avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le club rayonnait sur la scène continentale en jouant régulièrement la Ligue des champions.

Bien qu’il n’ait plus son lustre d’antan, le Motor n’en reste pas moins un adversaire redoutable. «C’est une équipe jeune encadrée par quelques joueurs expérimentés, qui sont au club depuis longtemps, et avec un jeu assez rapide. Ça va être un match difficile», souligne Tom Krier dont l’un des plus beaux souvenirs en carrière remonte à 2013, lorsque les Eschois avaient atteint la finale de la Challenge Cup, «un moment inoubliable».

Difficile ? Cela le sera très certainement, sans pour autant être impossible. «C’est de loin la meilleure équipe de leur championnat, ils gagnent souvent de 20 buts, parfois même de 30. Il y a une telle différence de niveau avec les autres équipes que c’est compliqué d’analyser leurs forces et faiblesses, indique l’ailier droit. Après 10 minutes de jeu, la plupart du temps ils mènent déjà de 10 buts alors par la suite, ils ne sont pas toujours à 110 % de leurs capacités.»

Un élément à prendre en considération : «C’est peut-être un point positif pour nous parce qu’ils ne sont pas habitués à jouer contre des équipes combatives.» «À nous de gérer le mieux possible pour garder nos chances avant le deuxième match en Slovaquie», poursuit le Luxembourgeois. Autre point positif et non des moindres : Esch devrait pouvoir compter sur les retours des gardiens Hugo Figueira et Vincent Journet et de l’arrière Ognjen Jokic.

Programme 

Samedi, 18 h : Partizan Belgrade – Berchem

19 h : Esch – HC Motor Zaporijia