Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le 14 septembre dernier, Caritas avait annoncé mettre fin à ses activités internationales. Mais depuis cette date, les salariés de ce secteur sont toujours dans l’incertitude quant à leur avenir dans l’association.
«Nous sommes les oubliés de Caritas», avait confié une salariée du secteur international dans nos colonnes le 2 octobre dernier. Face aux inquiétudes des salariés de la branche internationale de Caritas, la députée Joelle Welfring (déi gréng) a souhaité interpeller le gouvernement sur le devenir des employés de Caritas mais aussi sur les projets humanitaires, financés en partie par l’État. Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Xavier Bettel, et le Premier ministre, Luc Frieden, ont répondu conjointement à l’ensemble des questions.
Tous deux confirment tout d’abord que « des discussions sont en cours non seulement entre la Fondation Caritas Luxembourg et le réseau international de Caritas, mais également entre la direction de la Coopération au développement et à l’Action humanitaire et d’autres organisations au Luxembourg et à l’étranger pour reprendre certaines activités menées précédemment à l’international par la Fondation Caritas Luxembourg. Des discussions sont également en cours entre l’agence de développement LuxDev et des partenaires locaux de la Fondation Caritas Luxembourg, pour la reprise de certaines activités ».
Des projets pourraient être repris par des partenaires locaux
À l’heure actuelle, sur l’ensemble des projets Caritas, six se termineront comme prévu avec un budget réduit (trois sont déjà clôturés). Cinq seront repris par le réseau Caritas et douze projets sont à l’étude pour un financement direct par le ministère via des ONG locales. Malgré cela, Xavier Bettel et Luc Frieden rappellent que cette situation reste « évolutive ».
« La direction de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire s’efforce d’analyser les projets et programmes les plus à risque afin d’y apporter des solutions de reprises ou de mitiger les conséquences d’un arrêt anticipé des programmes et projets, en fonction des moyens et contraintes existantes. Dans les cas où aucune solution ne pourra être trouvée, les programmes et projets cesseront de produire leurs effets. » Ils précisent également que « des discussions sont en cours entre le ministère et Cordaid pour une nouvelle phase de financement des trois centres médicaux au Soudan du Sud jusqu’en janvier 2026 ». Concernant les projets au Laos, le ministère étudie les possibilités qu’ils soient repris par d’autres ONG luxembourgeoises.
Derrière ces projets, il y a aussi la question des bénéficiaires. « Il est difficile de donner un chiffre exact, étant donné que certains projets sont repris partiellement, que d’autres sont encore à l’étude et certains en attente d’un décompte et d’un rapport narratif afin qu’on puisse déterminer les bénéficiaires touchés », répondent les ministres.
Enfin, le si la nouvelle entité de Caritas venait à se lancer dans le secteur international, le ministère ne se dit pas défavorable à cette idée.
